Antidépresseurs : rectifier rapidement le tir
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Si l’utilité thérapeutique des antidépresseurs ne fait aucun doute dans la grande majorité des cas, ces médicaments compliquent néanmoins la situation pour une partie des patients.
Une équipe de l’université américaine de Yale a examiné les données de sept études, incluant au total quelque 2.500 patients dépressifs, soit traités par antidépresseurs, soit qui prenaient un placebo (substance inactive). Le résultat global fait apparaître une amélioration de la situation chez 76% des patients, et dans des proportions nettement plus marquées parmi ceux sous antidépresseurs (le placebo apporte – quand c’est le cas - un bienfait modeste et très progressif).
Cela signifie donc que ces médicaments sont associés à un bénéfice thérapeutique clair. Mais ces observations montrent aussi qu’un quart des patients ne voient pas leur état s’améliorer, et une frange non négligeable des sujets sous antidépresseurs ont accusé une dégradation marquée de leur état. Des effets qui surviennent dès les premières semaines de traitement. Ainsi que l’explique le Dr Ralitza Gueorguieva, qui a coordonné ces recherches (publiées dans la revue « Archives of General Psychiatry »), il est important, pour les médecins, de « rectifier le tir » très rapidement, afin de limiter cette détérioration. Et ceci en adaptant le traitement médicamenteux et/ou en privilégiant une autre approche, en particulier psychothérapeutique.