Mini-AVC (AIT) : ces symptômes sont un signal d'alarme
news Les signes de l’accident ischémique transitoire (AIT), ou mini-AVC, sont importants à reconnaître car une prise en charge rapide est nécessaire pour éviter que la situation empire.
Par définition, l’AIT ne laisse pas de séquelles. Mais il s’agit d’un signal d’alarme extrêmement important, dans la mesure où il annonce un possible événement bien plus grave, l’accident vasculaire cérébral (AVC), dans les jours, les semaines ou les mois qui suivent. Il est essentiel que le patient soit traité dans les plus brefs délais, par des médicaments (anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire), avec ou sans chirurgie (endartériectomie de la carotide, afin d’enlever la plaque qui obstrue l’artère), et dans tous les cas une adaptation du mode de vie (alimentation, activité physique, tabac…) et une gestion des facteurs de risque médicaux (hypertension artérielle, excès de cholestérol…).
Dans une proportion importante de cas, les patients réagissent avec retard, par méconnaissance des symptômes de l’AIT. Une équipe britannique (John Radcliffe Hospital, Oxford) a approfondi cet aspect auprès d’un groupe de personnes affectées par un AIT. Les symptômes les plus fréquents étaient le trouble de la parole (40%), une monoplégie (paralysie d’un seul membre, ici le plus souvent à droite) et un trouble de la vision (qui, isolé, n’a jamais fait penser à un AIT).
Qu'ont fait les patients ?
La plupart se sont adressés à leur médecin généraliste (la moitié d’entre eux seulement l’ont vu dans les 24 h), les autres ont consulté un ophtalmologue, et seuls 18% ont appelé les urgences ou se sont rendus directement à l’hôpital (ce qui est la bonne réaction). Globalement, environ 60% des patients ont consulté avec retard (une majorité a simplement attendu le lendemain) et un tiers ont été vus par un médecin au-delà de la 48ème heure après l’événement.
Ainsi que l’explique le Dr Jean-Fred Warlin (Journal international de médecine), « ces données montrent qu’il faut réaffirmer l’urgence de consulter au moindre doute », et rappeler les signes d’alerte de l’AIT, en particulier les moins connus, comme les troubles visuels.
Quels symptômes majeurs surviennent brutalement ?
En fait, ils varient selon la région du cerveau affectée par l’accident, et ils correspondent à ce que l’on peut constater aussi en cas d’AVC.
• faiblesse musculaire d’une moitié du corps, affectant un ou plusieurs membres (bras, jambe).
• paralysie faciale (déviation de la bouche).
• trouble de la sensibilité (engourdissement, picotements..., concernant une moitié du corps)
• difficultés soudaines d’élocution et de parole (trouver, former, prononcer les mots), de compréhension (même des questions simples) ou de lecture ou d’écriture
• troubles visuels (cécité d’un œil, vision floue, vision double…).
• troubles de l’équilibre (vertiges et surtout tangage, comme sur un bateau).
• mal de tête inhabituel et persistant (avec ou sans nausées et vomissements)
Lorsque ces signes apparaissent seuls ou combinés, il est important de s’adresser à un médecin. Il ne s’agit pas forcément d’un accident cérébral, mais sans diagnostic, on ne sait pas le savoir.