Graisse abdominale : l’effet impressionnant des sodas
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La consommation fréquente de sodas sucrés conduit à une accumulation de graisse viscérale dans le ventre, avec des risques importants pour la santé.
Un millier d’adultes, autant d’hommes que de femmes, d’un âge moyen de 45 ans, ont été suivis pendant six ans par cette équipe américaine (National Heart, Lung and Blood Institute). La quantité de graisse viscérale abdominale (celle qui enrobe les organes, à distinguer de celle qui se trouve juste sous la peau) a été évaluée par scanner (tomodensitométrie) au départ et à la fin. Ces données ont été croisées avec la consommation habituelle de sodas sucrés.
Résultat ? D’abord, tous les participants présentent une augmentation de graisse viscérale, un processus naturel avec l’âge qui avance. Ensuite, il existe une grande différence entre ceux qui boivent souvent des boissons sucrées et ceux qui n’en consomment pas, ou peu. Ainsi, la différence est faible entre les non-consommateurs et les occasionnels, c’est-à-dire un soda par mois à un par semaine. Elle commence à se creuser entre un soda par semaine et un par jour, et puis explose littéralement avec plusieurs sodas par jour : dans ce cas, la quantité de graisse viscérale est en moyenne 30% supérieure par rapport aux non-consommateurs ou aux occasionnels.
Or, la graisse abdominale est connue pour exposer à un risque accru de maladie cardiovasculaire, de diabète et de certains cancers, et ceci en tant que facteur indépendant de la prise de poids. Il est à noter que l’effet est beaucoup moins perceptible avec les sodas sans sucre, même pour une consommation quotidienne (sachant que le « light » pose question sur d’autres plans). La recommandation va de soi : un soda de temps en temps, peut-être, mais trop, certainement pas.