Cancer de l’ovaire : la protection de la pilule
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La pilule contraceptive a été associée à une réduction du risque de cancer de l'ovaire (cancer ovarien), mais la plupart des recherches à ce sujet sont relativement anciennes. De nouvelles données confirment cet effet protecteur.
Comme l’explique le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine), « la majorité de ces travaux ont été réalisés avec des combinaisons anciennes de contraceptifs. Des nouvelles associations ont été commercialisées, avec des doses plus faibles d’œstrogènes et de progestatifs nouveaux ». Question : les oestroprogestatifs de nouvelle génération exercent-ils le même effet protecteur contre le cancer de l’ovaire ?
Une équipe danoise (université de Copenhague) a analysé des données concernant quelque deux millions de femmes âgées de 15 à 49 ans, suivies pendant une vingtaine d’années. Elles étaient classées en trois groupes.
• non-utilisatrices de la contraception hormonale (jamais pris de contraception hormonale)
• utilisatrices actuelles (ou ayant arrêté depuis moins de 1 an)
• anciennes utilisatrices (arrêté depuis plus de 1 an)
Résultat : les données confirment que l’utilisation d’une contraception hormonale avec les contraceptifs actuels est associée à une réduction du risque de cancer de l'ovaire, semblable à ce qui était constaté avec les contraceptifs plus anciens. Par rapport à celles qui n’ont jamais utilisé de contraception hormonale, le risque est réduit de 42% chez les utilisatrices actuelles et de 23% chez les anciennes utilisatrices. L’effet se renforce sur la durée, avec une réduction de 18% pour une utilisation pendant un an, à 74% en cas d’utilisation durant plus de dix ans.
La majorité des femmes qui prenaient une contraception hormonale étaient sous association oestroprogestative, et il n’apparaît pas de différence significative de réduction du risque selon le type de progestatif. Le nombre de femmes ayant utilisé exclusivement une contraception progestative seule est trop faible pour tirer une conclusion significative (dans cette étude, aucun effet protecteur n’a été observé).