Cancer du pancréas : pourquoi le pronostic est-il si sombre ?
news Les chances de guérison du cancer du pancréas sont bien plus grandes s’il est diagnostiqué à un stade précoce. Malheureusement, chez de nombreux patients, ce cancer agressif n'est pas décelé avant qu'il ait métastasé, ce qui explique pourquoi il s'agit d'une maladie si mortelle.
Chaque année, environ 1800 Belges apprennent qu'ils souffrent d'un cancer du pancréas. La maladie survient principalement chez les personnes de plus de 60 ans, un peu plus chez les hommes que chez les femmes. Les causes ne sont toujours pas claires, bien qu'il semble que le tabagisme et l'obésité en augmentent le risque. Une prédisposition génétique jouerait également un rôle.
Difficile à détecter tôt
Le cancer du pancréas est l'une des formes de cancer les plus mortelles, avec un taux de survie d'environ 12% sur une période de cinq ans. C'est un cancer agressif dont le diagnostic précoce est particulièrement difficile, puisque dans les premiers stades, il ne provoque pratiquement aucun symptôme.
Et lorsqu'ils se manifestent, les symptômes ne sont pas très spécifiques : douleurs abdominales fortes et irradiant vers le dos, jaunisse, perte de poids, fatigue, problèmes digestifs, perte d'appétit et nausées. Lorsque le cancer du pancréas est finalement détecté, la maladie s'est souvent déjà propagée aux tissus environnants ou à d’autres parties du corps, limitant les chances de survie.
Les options de traitement
Si la tumeur n'a pas trop progressé, l’intervention chirurgicale visera à procéder à l’ablation partielle ou totale du pancréas. Si nécessaire, les patients subissent au préalable une radiothérapie ou une chimiothérapie. Après l’opération, une chimiothérapie supplémentaire est généralement nécessaire pour réduire le risque de récidive. On peut parfaitement vivre sans pancréas, mais on devient diabétique et on doit prendre des médicaments contenant des enzymes pancréatiques pour pouvoir digérer certains aliments.
La chirurgie peut également être utile si le cancer s'est propagé. Dans la plupart des cas, elle ne permet pas la guérison mais elle empêche ou limite la croissance tumorale et elle permet de soulager les symptômes. La chimiothérapie peut aussi être utilisée pour ralentir la maladie. La radiothérapie aide à contrôler la douleur, à freiner l’extension de la tumeur, ou à arrêter la perte de sang. Ces dernières années, une nouvelle génération de thérapies a été développée pour cibler les cellules cancéreuses de manière beaucoup plus efficace.
En cas de suspicion de cancer du pancréas, le médecin proposera une analyse de sang et éventuellement des selles. Si nécessaire, vous serez dirigé vers un spécialiste, qui réalisera d'abord une échographie. Le cas échéant, il procédera à des examens complémentaires comme un scanner, une IRM ou encore une endoscopie.
Voir aussi l'article : Cancer du pancréas : bientôt un dépistage précoce ?