- dossierComment mesurer la concentration de radon dans votre maison ?
- nieuwsFemmes : quelles solutions contre la moustache ?
- nieuwsVoir la vie du bon côté aide à vivre plus longtemps
- nieuwsArrêter de fumer : il faut se faire aider
- dossierPourquoi cette envie de manger sucré quand on arrête de fumer ?
Arrêter de fumer peut-il annoncer un cancer du poumon ?
news
Une très étonnante étude tend à démontrer que l’arrêt spontané du tabac peut être considéré, dans certains cas, comme l’un des premiers signes d’un cancer du poumon.
Le rapprochement est évidemment saisissant, mais il repose sur une étude extrêmement bien encadrée, réalisée par une équipe de l’université de Pennsylvanie. Elle a été conduite auprès d’un groupe de plusieurs centaines de militaires vétérans, fumeurs ou anciens fumeurs, souffrant d’un cancer broncho-pulmonaire, ou – pour former un panel comparatif – d’un cancer de la prostate ou ayant été victimes d’un infarctus du myocarde. Les caractéristiques du tabagisme ont été analysées pour les fumeurs actifs et pour les ex-fumeurs, en ajoutant pour ces derniers les circonstances de l’arrêt du tabac. Que peut-on retenir des résultats (publiés dans la revue « Journal of Thoracic Oncology ») ?
• Pour les patients souffrant d’un cancer broncho-pulmonaire (CBP) qui avaient arrêté de fumer, le délai entre l’arrêt du tabac et le diagnostic a été beaucoup plus court que dans les deux autres groupes : 2,7 ans, contre 24,3 ans pour le cancer de la prostate et 10 ans pour les infarctus.
• Beaucoup de « patients CBP » arrêtent spontanément de fumer avant le diagnostic, et ceci sans grosses difficultés. Dans cette étude, parmi les patients souffrant d’un cancer broncho-pulmonaire, près d’un sur deux a cessé de fumer avant le diagnostic de cancer et seuls 11% d’entre eux présentaient des symptômes évocateurs lors de la décision d’arrêter le tabac.
• Près de 40% des fumeurs actifs souffrant d’un CBP ont réduit de moitié leur consommation de tabac dans l’année qui a précédé le diagnostic (ce qui n’est le cas que pour 17% des cancers de la prostate et 4% des infarctus).
Modulation des effets de la nicotine
Les chercheurs en déduisent que le cancer broncho-pulmonaire est susceptible d’induire l’arrêt du tabac, avec comme hypothèse la sécrétion de substances qui moduleraient les effets de la nicotine. « Les auteurs croient que les gros fumeurs de longue date qui s’arrêtent spontanément de fumer sans grosses difficultés ont de grands risques de souffrir d’un cancer du poumon », écrit le Dr Roland Charpentier, du « Journal international de médecine » (JIM). « Mais ils ajoutent que cela ne doit pas être compris comme une incitation à ne pas s’arrêter de fumer !!! » On soulignera avec force les trois points d’exclamation !!!