- dossierQuels sont les symptômes d’un problème au nerf vague ?
- dossierEnfant malade : on l’envoie à l’école ou pas ?
- dossierManger du yaourt contre le stress, l'anxiété et la dépression ?
- dossierAliments génétiquement modifiés (OGM) : faut-il s'inquiéter ?
- dossierQu’est-ce qui est considéré comme de l'infidélité émotionnelle ?
Pourquoi ce blocage avec les maths ?
news
La hantise des mathématiques repose pour une large part sur une composante génétique. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’intervenir.
Ces caractéristiques génétiques relèvent à la fois de la compétence objective (« doué ou pas doué », pour faire court) et de la tendance naturelle à l’anxiété. Selon des spécialistes de l’Ohio State University, cette combinaison expliquerait 40% de la peur des mathématiques.
Comment ont-ils déterminé et quantifié cela ? En suivant pendant de nombreuses années, de la maternelle à l’âge de 15 ans, deux groupes d’enfants (cinq cents au total) : d’une part des jumeaux monozygotes (« vrais »), de l’autre des dizygotes (« faux »). Les chercheurs ont utilisé des outils statistiques et psychologiques afin de mesurer l’évolution du degré d’anxiété et des résultats en maths, mais aussi dans d’autres tâches (comme la lecture). La comparaison entre les jumeaux (au sein des groupes et entre les deux) leur a permis d’évaluer l’influence de la génétique dans les capacités mathématiques.
Et donc, disent-ils, les prédispositions génétiques déterminent à la fois la compétence cognitive (objective) et l’anxiété, qui expliquent à leur tour, en partie, les différences individuelles face à la peur des mathématiques. Ce blocage est également influencé par l’environnement familial et social, l’éducation, l’enseignement ou encore l’expérience personnelle. Et s’il est difficile d’agir sur la compétence en tant que telle (l’enfant est plus ou moins réceptif aux notions mathématiques), il est parfaitement possible d’intervenir sur son anxiété, en l’aidant à mieux gérer ses émotions.
Les chercheurs poursuivent leurs travaux pour mieux comprendre cette réponse émotionnelle par l’observation en temps réel de l’activité cérébrale lors de la réalisation de tâches mathématiques.