Diabète : l'effet protecteur des quelques kilos en trop
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Par rapport à ceux de poids normal ou obèses, les diabétiques en surpoids modéré s’exposent à un risque plus faible de décès prématuré d’origine cardiovasculaire.
Quelque 10.000 adultes diabétiques de type 2 (DT2), âgés de 55 à 71 ans, ont été suivis pendant une dizaine d’années par une équipe britannique, qui a examiné le lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la survenue d’un événement cardiaque (infarctus, syndrome coronarien aigu…) ou cérébral (AVC).
La première observation indique que le risque d’accident cardiaque est plus élevé chez les personnes en surpoids (IMC entre 25 et 30) ou obèses (IMC supérieur à 30) par rapport à celles affichant un poids normal (IMC entre 18 et 25). Mais en affinant ces données, il apparaît que le surpoids (25 à 30) est associé à un risque plus faible de décès prématuré d’origine cardiaque en comparaison avec le poids normal et l’obésité (cette dernière constituant aussi un danger majeur d’AVC). Et on ajoutera que les personnes en situation de maigreur (IMC inférieur à 18), très minoritaires cependant, sont celles qui s’exposent aux risques les plus élevés.
En d’autres termes, expliquent les chercheurs, l’excès de poids chez le diabétique constitue bien un facteur de risque d’événement cardiovasculaire (et d’hospitalisation pour cette raison), mais en ce qui concerne la mortalité prématurée, quelques kilos en trop semblent exercer un effet protecteur. Et ceci évidemment après avoir comparé ce qui était comparable, en tenant compte de paramètres comme l’âge, la pression artérielle, le tabagisme ou les antécédents médicaux. Ce « paradoxe du surpoids » ne trouve pas (encore) d’explication très claire.