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L'ennui sous toutes ses formes
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Des chercheurs ont classé l’ennui en cinq catégories : quatre étaient connues, la dernière est une nouveauté.
Ces psychologues allemands (université de Constance) n’en sont donc pas à leur première étude sur le sujet. Leurs travaux présentent a priori un caractère très théorique, mais dégagent cependant des implications pratiques. D’abord, parce que l’ennui est une expérience que nous avons tous partagée. Dans la mesure, ensuite, où une meilleure compréhension de ce phénomène peut avoir des implications importantes en psychiatrie, lors de la prise en charge de certains patients.
En l’occurrence, des jeunes adultes ont été équipés d’un petit ordinateur de poche, qui émettait des signaux sonores durant la journée. Les participants étaient alors invités à répondre à une série de questions sur les activités en cours, leur degré d’implication, leur impression de satisfaction, de plaisir, de bien-être, d’ennui, et ainsi de suite.
Les chercheurs ont identifié les quatre catégories d’ennui qu’ils connaissaient déjà, auxquelles ils ont cependant ajouté une cinquième, qui leur était inconnue. La distinction repose sur des critères d’éveil (de calme à agité) et de valence positive (émotion agréable) ou négative (émotion désagréable).
• L’ennui indifférent. Il se caractérise par un état d’éveil bas et une valence légèrement positive. Le sujet est détendu, voire las, mais plutôt heureux et assez indifférent au monde extérieur.
• L’ennui de calibrage. L’individu est un peu plus éveillé, mais son ressenti est plus négatif. Ses pensées se promènent, il ne sait pas trop quoi faire et ne cherche d'ailleurs pas activement à faire quelque chose de particulier.
• L’ennui de recherche. La personne est encore plus éveillée et son ressenti encore plus négatif. Elle cherche activement des actions à accomplir afin de s’extraire de ce sentiment ennui, elle a besoin d’activité.
• L’ennui réactif. Les niveaux d’éveil sont plus élevés et ceux de valence les plus négatifs. Le sujet est très motivé pour sortir de cette situation d’ennui. La sensation est particulièrement déplaisante : c’est la forme d’ennui la plus négative.
• L’ennui apathique. La nouveauté. Il se singularise par un haut niveau de valence négative et un faible niveau d’éveil. Il est aussi déplaisant que l’ennui réactif, mais s’en différencie par un était complètement relâché. Cette forme se rapproche d’un état dépressif.
Nous ne faisons pas forcément tous l’expérience de ces différentes catégories d’ennui, et notre personnalité intervient pour beaucoup. Les auteurs ajoutent que l’ennui ne présente pas que des aspects négatifs, loin s'en faut, puisqu'il peut précéder un intense processus créatif. Et pour certains, c’est d'ailleurs une étape obligée.