Mal dans sa tête, très mal dans son corps
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La détresse psychologique augmente le risque de décès prématuré. Logiquement, plus est elle sévère, plus le danger se renforce.
Encore que cette étude britannique montre que la menace est déjà réelle en cas de manifestations légères à modérées d’anxiété, de dépression, de perte de confiance ou d’isolement social. Cette observation a été mise en évidence sur base du suivi, durant une dizaine d’années, de quelque 70.000 adultes, d’un âge moyen de 55 ans. Trois causes majeures de décès ont été retenues : origine cardiovasculaire, cancer et cause externe (accident, par exemple).
L’association – graduelle – entre détresse psychologique et risque de décès prématuré a été établie à chaque fois. En ce qui concerne l’infarctus et l’AVC (accident vasculaire cérébral), le lien se manifeste dès les signes de détresse psychologique légère, et va bien entendu en se renforçant lorsqu’elle s’aggrave. Pour le cancer, le risque est établi en cas de détresse sévère ; alors que pour les causes externes, il survient à partir d’une détresse modérée. L’analyse a évidemment neutralisé d’autres facteurs comme l’âge, le sexe, la consommation d’alcool ou l’indice de masse corporelle.
Ces résultats, publiés dans le « British Medical Journal », confirment donc la nécessité d’une prise en charge précoce des troubles psychologiques, même s’ils paraissent (relativement) anodins.