Savourer le présent pour vivre plus longtemps
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Carpe Diem : cueille le jour présent. Et si cette attitude contribuait à ralentir de vieillissement ?
C’est une observation très étonnante qui a été posée par cette équipe de l’université de Californie (San Francisco). L’étude a porté sur un groupe de quelque 250 femmes, âgées de 50 à 65 ans.
Les chercheurs ont comparé :
1°) leur propension à vivre l’instant présent, à se concentrer sur la situation du moment, à s’engager dans le quotidien, par rapport au fait de laisser son esprit vagabonder, de faire preuve d’inattention, de désintéressement ; 2°) la longueur des télomères, de l’ADN situé à l’extrémité des chromosomes et qui exercent un effet protecteur.
Le raccourcissement des télomères, un processus naturel lié à l’âge, ainsi qu’à l’inflammation et au stress, signale un vieillissement cellulaire et est associé à la maladie. |
Le résultat montre que les dames à l’esprit vagabond présentent des télomères plus courts que celles qui vivent à fond le présent. La question consiste à savoir ce qui cause quoi : l’errance de l’esprit conduit-elle à un raccourcissement des télomères, est-ce l’inverse, ou un autre facteur contribue-t-il à ces deux effets ?
Certaines théories suggèrent que l’interprétation positive des émotions, et en tout cas une moindre intériorisation des stimulations négatives, participe à un meilleur état de santé physique. Par ailleurs, des recherches ont montré que la pratique de la méditation stimulait l’action de la télomérase, l’enzyme qui protège et qui « répare » les télomères. Les auteurs indiquent qu’ils vont à présent développer des interventions afin de vérifier si le renforcement de la « présence attentive » influe sur la longueur des télomères.
Un article sur le sujet a été publié dans la revue « Clinical Psychological Science ».
Dernière mise à jour: janvier 2013
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