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Dépression : traiter la maman, c’est soigner l’enfant
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La dépression maternelle expose l’enfant à développer à son tour des troubles anxieux et/ou dépressifs. Il est nécessaire de prendre en charge la mère au plus tôt, pour le bien de l’un et de l’autre.
Il a été démontré que les enfants de parents dépressifs s’exposaient à un risque sensiblement accru d’être affectés par une dépression, de l’anxiété, des problèmes d’addiction ou encore de l’hyperactivité. Les spécialistes expliquent ce mécanisme par une prédisposition génétique, ainsi que par des facteurs psychosociaux, liés en particulier à l’environnement familial. Une équipe de l’université de Pittsburgh, conduite par le Dr Boris Birmaher, a passé en revue des données relatives à une centaine de familles, avec une maman dépressive et un enfant âgé de 7 à 17 ans.
Le panel a été scindé en trois groupes, d’importance équivalente :
• la mère a connu une rémission rapide de sa dépression (en moins de trois mois) ;
• la rémission est intervenue après une durée moyenne à longue (entre trois mois et un an) ;
• pas de rémission à douze mois.
Il s’avère, comme le détaille le Dr Birmaher dans la revue « American Journal of Psychiatry », qu’une rémission (rapide ou tardive) s’accompagne, un an plus tard, d’une « amélioration significative » des problèmes rencontrés auparavant par l’enfant, comparativement à ceux dont la mère continue à souffrir de dépression.
Ainsi que le souligne le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), « cette étude confirme l’intérêt d’identifier et de traiter au plus tôt une dépression maternelle. Le Dr Birmaher rappelle ce cercle vicieux : comme la mère a tendance à reléguer son propre traitement à l’arrière-plan, derrière les préoccupations prioritaires concernant la santé de son enfant, elle attend une amélioration de celui-ci pour se soigner elle-même ; or, cette amélioration dépend précisément de celle de l’état maternel ! »