Néophobie : Et si votre enfant ne veut pas goûter ?

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Votre bambin dit souvent « j'aime pas » avant même d'avoir goûté une bouchée? Il ne veut pas manger parce que ce qu'il a dans son assiette a l'air différent de ce à quoi il est habitué? On parle alors de néophobie alimentaire, ou la peur de manger des aliments inconnus ou nouveaux. Comment y faire face au mieux ?

Le refus de certains aliments: une phase normale du développement de l'enfant

Avant tout, il est important de savoir que chaque enfant traverse cette phase. Nele De Mulder, diététicienne pédiatrique à l'UZ Brussel explique: "La phobie alimentaire est une caractéristique normale du développement de l'enfant, même si le degré de phobie alimentaire peut varier considérablement d'un enfant à l'autre. Le pic se situe vers l'âge de 2 ans. Ensuite, elle diminue progressivement tout au long de la période préscolaire et de l'école primaire."

En général, les enfants ont du mal avec :

  • Les produits d'origine animale par opposition à ceux d'origine non animale.
  • Les aliments crus par opposition aux aliments cuits.
  • Les aliments qui ont un goût aigre ou amer par rapport aux aliments sucrés.

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Les étapes de la néophobie et la meilleure façon d'y faire face

Les nourrissons acceptent généralement assez facilement les nouvelles saveurs, mais lorsque vous proposez pour la première fois un nouveau goût ou une nouvelle texture, votre bébé peut rejeter cette bouchée. Un enfant qui apprend à connaître de nombreuses saveurs pendant cette période aura une palette de goûts plus large lorsqu'il grandira.

  • Essayez d'offrir à votre enfant autant de nouveaux goûts et de nouvelles textures que possible, car cela lui permettra d'avoir une palette de saveurs plus large plus tard dans sa vie. Il a l'air de ne pas aimer quelque chose? Proposez-le à nouveau quelques jours plus tard, et éventuellement une troisième ou quatrième fois.

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Pour les tout-petits, il est tout à fait normal que le comportement alimentaire devienne plus difficile vers la fin de la deuxième année de vie. Une variation d'apparence ou de texture peut déjà sembler "inconnue" et lui faire froncer le nez.

  • Variez le mode de préparation d'un aliment particulier (aspect, texture), mais n'oubliez pas que cela peut provoquer une néophobie. Pour autant, continuez à proposer à votre enfant de nouveaux goûts et textures, car cela peut prendre jusqu'à 15 fois pour que la nourriture soit acceptée comme sûre et familière. Laissez quelques jours entre chaque nouvelle tentative. Cela peut aider si vous donnez vous-même le bon exemple, ou si vous faites une jolie présentation, mais ne forcez pas votre bambin à goûter quelque chose contre sa volonté. Beaucoup d'enfants réussissent à goûter si vous leur promettez qu'ils peuvent retirer l'aliment de leur bouche si ça ne leur plaît pas.

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Les tout-petits ont des préférences claires en matière de nourriture

  • Il n'est pas nécessaire de rendre un aliment plus sucré ou plus gras. Après, il devient plus difficile d'apprendre à accepter le goût de base. Essayez de récompenser avec un compliment votre enfant lorsqu'il goûte quelque chose, vous l'encouragez! Offrez également le choix et la variété. Par exemple, mettez différents fruits et légumes sur la table. Comme les tout-petits aiment choisir ce qu'ils mangent, cela les encourage à goûter. Et la dégustation peut se faire de différentes manières : en touchant avec les mains, en sentant, en léchant, en mettant quelque chose dans la bouche et en le retirant. Ne le forcez pas à manger quelque chose s'il n'est pas encore prêt, mais essayez de l'habituer petit à petit aux aliments dont il a peur.

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À l'école primaire , la néophobie diminue progressivement, mais il reste important de persister en proposant plusieurs fois la même chose à son enfant.

  • Faites participer les enfants à la culture des fruits et des légumes et à la préparation des aliments. Expliquez la nourriture: d'où vient-elle, quel goût a-t-elle, quelle texture a-t-elle ? Et enfin, à quoi sert-elle pour lui?

Sources :
Eetexpert.be
nice-info.be
instructeurpsychologie.com

auteur : Amélie Micoud - journaliste santé

Dernière mise à jour: juillet 2022

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