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Pèlerinage : Dieu en cadeau souvenir
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Une étude canadienne s’est penchée sur le sens profond des cadeaux ramenés de Terre Sainte par les grands-mères.
Ce champ de recherches est encore assez peu exploré, explique le Pr Hillary Kaell, du département des Sciences des religions de l’université Concordia (Montréal). Elle a donc suivi une centaine d’Américaines chrétiennes (évangéliques ou catholiques), âgées de 55 à 75 ans, dans le cadre d’un voyage en Terre Sainte. Ces dames ont été longuement interrogées avant et après le déplacement, et leur comportement a été observé durant le séjour.
Que retient le Pr Kaell ? « Les cadeaux que ces femmes ramènent de Terre Sainte relèvent de deux catégories principales : les cadeaux non ciblés destinés à des connaissances, et les cadeaux ciblés réservés à la famille, et en particulier aux enfants. » Toutes ont déclaré se sentir responsables de perpétuer la foi dans leur famille, ce qui influe sur leur comportement religieux : elles prient pour leurs (petits) enfants, organisent les baptêmes, accompagnent leurs petits-enfants à l’église, par exemple.
« L’achat de souvenirs en Terre Sainte s’inscrit dans le prolongement de ce comportement », poursuit Hillary Kaell. « En distribuant des cadeaux, elles espèrent éveiller un intérêt pour la religion. Si les enfants éprouvent des réticences à accepter des cadeaux à caractère religieux, elles les leur présentent comme des souvenirs. Selon elles, une fois acceptés et exposés, les cadeaux peuvent amorcer le dialogue avec Dieu, et ainsi exaucer leur désir de transmettre la foi à la génération suivante. » Et lorsque le cadeau est présenté comme un simple objet souvenir, « cela peut permettre d’éviter le rejet du cadeau religieux, que l’enfant en comprenne ou non le sens profond. L’essentiel est que l’un des objectifs de leur pèlerinage ait été atteint ».
Un article sur le sujet a été publié dans le « Journal of Material Culture ».