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Pourquoi les garçons parlent-ils plus tard ?
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Les petits garçons commencent généralement à parler plus tard que les filles. Ce décalage serait lié à leur environnement fœtal.
Et en particulier aux concentrations de testostérone, selon ces chercheurs australiens, attachés à l’University of Western Australia (Perth). Il ne s’agit pour l’instant que d’une hypothèse, poursuivent-ils, encore qu’elle soit étayée par une vaste étude conduite auprès d’un groupe d’un petit millier d’enfants. Les auteurs ont évalué les niveaux de testostérone à la naissance (avec analyse du sang de cordon ombilical), mais aussi en cours de développement fœtal, singulièrement lors de la « maturation » des zones cérébrales reliées au langage.
Leur conclusions (publiées dans le « Journal of Child Psychology and Psychiatry ») sont assez tranchées : les enfants exposés aux plus hautes concentrations de testostérone sont également ceux susceptibles de connaître les plus importants retards dans l’acquisition du langage (avec, aussi, des problèmes de rythme et de fluidité d’expression). Mais ceci ne vaut que pour les garçons ! Le phénomène inverse est en effet observé chez les filles : plus il y a de testostérone, plus le risque de retard de langage diminue. Encore que chez elles, cette influence apparaît nettement moins marquée.
Les spécialistes s’interrogent sur l’opportunité de procéder à une évaluation systématique des taux de testostérone à la naissance, afin, le cas échéant, d’assurer un suivi particulier des garçons considérés « à risque » de retard important de maîtrise du langage. Il conviendra, d’abord, de recouper leurs observations.