Fatigue extrême et autres conséquences du bruit environnemental sur notre santé
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Fatigue extrême et autres conséquences du bruit environnemental sur notre santé
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Le bruit environnemental, aussi appelé bruit ambiant, a des effets négatifs sur notre santé. Il augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de troubles du sommeil, d’hypertension et peut même entraîner un décès prématuré. Les bruits de fond sont nuisibles en journée comme pendant la nuit.
Sources de bruit environnemental
Dans les zones à forte densité de population, le trafic -routier, ferroviaire et aérien-, les éoliennes et les activités de loisirs constituent les principales sources de bruit. L’Organistion mondiale de la Santé (OMS) a calculé qu’environ 40% des Européens sont exposés à un bruit excessif (plus de 55 décibels). 20% des Européens subissent même des nuisances sonores dépassant les 65 dB en journée et 30% doivent endurer un bruit supérieur à 55 dB la nuit. A titre de comparaison, une conversation entre deux personnes dans une pièce équivaut à 50 dB.
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Impact du bruit ambiant sur notre santé
Il est difficile de réaliser des études de population sur l'impact du bruit ambiant sur la santé publique, car de multiples facteurs entrent en jeu. Néanmoins, la pollution sonore est de plus en plus souvent associée à l'irritabilité, aux troubles du sommeil, à la fatigue, aux effets cardiovasculaires ou métaboliques néfastes et aux troubles des fonctions cognitives chez les enfants. L'AEE (Agence européenne pour l'environnement) estime que le bruit ambiant contribue à 48 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique par an et à 12 000 décès prématurés. En outre, on estime que 22 millions de personnes souffrent de stress chronique et grave et que 6,5 millions souffrent de troubles chroniques du sommeil.
La raison sous-jacente de ce phénomène réside dans le fait que le bruit déclenche des réactions de stress. Cette réaction s'explique par l'évolution de l'être humain : pour nos ancêtres, le bruit constituait un signal révélateur de danger potentiel. Il déclenche en effet une réaction de lutte ou de fuite. Or, cette réaction s'accompagne de mécanismes hormonaux qui finissent par être nocifs pour le système vasculaire. Par conséquent, les personnes vivant à proximité d'un aéroport ou d'une route très fréquentée souffriraient plus souvent de maux de tête, prendraient plus de somnifères et de sédatifs, seraient plus sujettes aux accidents mineurs et auraient plus souvent recours à un traitement psychiatrique.
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Les bruits nocturnes sont également néfastes
Les bruits que nous percevons inconsciemment dans notre sommeil ont également un impact. L’oreille humaine est extrêmement sensible et reste active pendant notre sommeil. Elle perçoit les sons et les transmet à plusieurs parties du cerveau, qui les filtrent et les interprètent. Les nerfs qui sillonnent notre corps déclenchent des réactions, de même que les hormones libérées par le cerveau.
Le sommeil est donc interrompu, ce qui entraîne de la fatigue, parfois extrême, une diminution de la créativité et des capacités psychomotrices. La mémoire et le jugement sont également affectés. Surtout, la réaction de stress que déclenche en nous le bruit pendant la journée se produit aussi la nuit. Même si nous ne nous réveillons pas, ce bruit permanent provoque une réponse aiguë de notre corps. Le pouls et la tension artérielle augmentent et nous nous retrouvons en état d’« hyperarousal » , soit en état d’alerte. Cette réaction peut être à l’origine de problèmes cardiovasculaires et d’autres troubles.
Sources:
Dernière mise à jour: septembre 2023
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