Syndrome de Gianotti-Crosti : éruption de boutons (cloques) après une maladie virale ou un vaccin

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Le syndrome de Gianotti-Crosti se déclare chez les enfants de moins de 9 ans à la suite d’une maladie virale ou d’un vaccin. Des cloques (boutons roses en relief) apparaissent d’abord sur les fesses, puis sur les bras, sur les jambes, sur le visage et plus rarement sur le tronc. Ces papules sont bénignes mais peuvent s’accompagner de démangeaisons.

Qu’est-ce que le syndrome de Gianotti-Crosti ?

Le syndrome de Gianotti-Crosti est aussi appelé acrodermatite papuleuse infantile, car il touche principalement les enfants. Une éruption cutanée se manifeste à la suite d’une maladie virale. Autrement dit, les boutons apparaissent alors que votre enfant se remet à peine d’une infection respiratoire ou gastro-intestinale. L'éruption peut également se produire à la suite d'un vaccin. Il s'agit donc probablement d'une réaction du système immunitaire. Elle est assez rare et mal comprise.

Le syndrome de Gianotti-Crosti n'est pas contagieux. 

Voir aussi l'article : Taches ou boutons rouges sur la peau : de quelle maladie infantile s'agit-il ?

Causes du syndrome de Gianotti-Crosti ?

Les médecins ne savent pas exactement pourquoi certains virus provoquent une réaction de Gianotti-Crosti. On suppose généralement que cela fait partie de la réponse immunitaire aux virus, mais les experts ne savent pas expliquer pourquoi certaines personnes en souffrent et pas d’autres.

  1. Les virus qui peuvent déclencher un syndrome de Gianotti-Crosti :
    Le virus respiratoire syncytial (VRS), les virus de l’hépatite A et B, les virus Coxsackie (responsable de la maladie pieds-mains-bouche), le virus d'Epstein-Barr (mononucléose infectieuse), le cytomégalovirus (CVM), les entérovirus, les adénovirus, les parvovirus, les rotavirus, certains virus Echo...
  2. Les vaccins qui peuvent déclencher un syndrome de Gianotti-Crosti :
    Les vaccins contre l’hépatite A ou B, le ROR (rougeole, oreillons, rubéole), le vaccin contre la polio (DPT), le BCG (coqueluche), la grippe… peuvent dans de rares cas provoquer le syndrome de Gianotti-Crosti.

Reconnaître l’éruption de Gianotti-Crosti

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© Getty Images - Syndrome de Gianotti-Crosti

Habituellement, l’éruption cutanée survient brusquement par une poussée de boutons qui ressemblent à des bosses roses ou rouges d’un diamètre variable (entre 2 et 10 mm). Ces cloques surélevées apparaissent d’abord au niveau des fesses. Puis, elles marquent les bras (surtout les coudes), les jambes (surtout les genoux) et le visage (les joues). On les trouve plus rarement sur le tronc. 

Parfois, les cloques se rassemblent pour former une grande plaque rouge en relief (oedèmes). L’éruption peut provoquer des démangeaisons. Les ganglions lymphatiques peuvent être gonflés. 

Voir aussi l'article : C'est quoi ces petits points rouges sur la peau : angiome rubis ou pétéchie ?

Combien de temps dure l’éruption de Gianotti-Crosti ?

Selon le virus en cause, l'éruption cutanée peut durer entre 1 à 6 semaines, parfois plus. Elle ne laisse généralement pas de cicatrices. Des taches sombres peuvent toutefois marquer la peau quelque temps. Elles disparaissent au bout de six mois. 

Voir aussi l'article : Miliaire rouge (boutons de chaleur) : une éruption cutanée due à la transpiration

Traitement du syndrome de Gianotti-Crosti ?

Les cloques disparaissent d’elles-mêmes. Si elles provoquent des démangeaisons, le médecin pourra prescrire des antihistaminiques (topiques ou oraux) ou une crème adaptée. 

Qui risque de développer le syndrome de Gianotti-Crosti ?

Le syndrome de Gianotti-Crosti est plus susceptible de se déclarer au printemps ou en été. Il semblerait que les groupes suivants soient plus susceptibles développer une telle réaction :

  • les enfants de moins de 9 ans, et plus particulièrement les moins de 5 ans,
  • les enfants atteints d’une affection cutanée sous-jacente (dermatite atopique),
  • chez les adultes, les femmes sont plus à risque que les hommes.

Voir aussi l'article : Zona : symptômes et traitement de la maladie de la ceinture de feu

Sources
https://www.webmd.com
https://www.huidarts.com
https://www.hug.ch
https://www.aocd.org

auteur : Olivia Regout - journaliste santé

Dernière mise à jour: février 2025

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