Distilbène : des malformations à travers les générations
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Les petits-fils des femmes qui ont été traitées au Distilbène présentent un risque quarante à cinquante fois plus élevé de souffrir d’une malformation de la verge.
Le Distilbène a été prescrit durant de longues années à des femmes enceintes dans le but de prévenir les fausses couches. Il a été retiré du marché belge en 1975, en raison des effets catastrophiques (stérilité, malformation des organes génitaux, tumeurs…) qu’il engendrait chez l’enfant exposé in utero à cette hormone de synthèse, qu’il s’agisse d’une fille ou d’un garçon.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Fertility and Sterility, démontre que la dangerosité du médicament traverse les générations, puisqu’il apparaît que les petits-fils des femmes sous traitement présentent un risque quarante à cinquante fois supérieur d’être atteints d’hypospadias ; une malformation qui se manifeste par l’ouverture du méat ailleurs qu’à l’extrémité de la verge. Dans la population générale, l’hypospadias affecte 0,2% des garçons, contre 8,2% des descendants de grands-mères traitées par Distilbène. Une intervention chirurgicale est nécessaire pour corriger la malformation.