Accouchement : le risque de dépression dure très longtemps
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On considère habituellement que le risque de dépression post-partum (ou post-natale) marque les premiers mois qui suivent l’accouchement, puis s’estompe progressivement. Cette approche doit être nuancée.
Cette équipe de la Victoria University (Melbourne) ne conteste pas que la menace de dépression soit la plus forte durant l’année post-accouchement, mais elle insiste sur le fait que les médecins - gynécologues et généralistes - doivent rester attentifs bien au-delà de cette période.
Quelque 1.500 mères ont ainsi été suivies pendant quatre ans après la naissance de leur enfant. A intervalles réguliers, elles ont rempli un questionnaire destiné à évaluer leur état psychologique. Premier point : environ un tiers des mamans ont présenté des signes dépressifs (d’une ampleur très variable). Deux : ces symptômes étaient présents chez 14% des mères lorsque leur enfant a atteint l’âge de 4 ans. Trois : dans ce groupe, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, comme les troubles dépressifs pendant la grossesse, le jeune âge de la femme, un climat conjugal détérioré, ainsi que des événements stressants (hors contexte familial).
Les chercheurs considèrent que ces observations doivent inciter à repenser le suivi de la santé psychologique des mamans, qui doit être surveillée sur une longue durée avec une attention spécifique accordée aux groupes les plus fragiles.