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Malformation du pénis : des risques insoupçonnés
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L’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse expose à un risque nettement accru d’hypospadias, une malformation de la verge.
Cette anomalie se manifeste par l’ouverture de l’urètre (canal d’évacuation de l’urine et du sperme) sur la face inférieure du pénis (sous le gland, au milieu de la verge, à hauteur du scrotum…) plutôt qu’à son extrémité. La malformation affecte, selon les estimations, entre 3 et 8 garçons sur 1.000 naissances et sa fréquence semble en augmentation.
Cette équipe française (CHRU de Montpellier) met en évidence une association apparemment très nette entre l’exposition professionnelle et environnementale aux perturbateurs endocriniens pendant les premières semaines de la grossesse et le risque d’hypospadias. Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques dont la structure s’apparente à celle des hormones naturelles, ce qui perturbe l’équilibre hormonal et peut altérer des fonctions importantes.
Les chercheurs ont conduit leur étude auprès de quelque 400 enfants présentant un hypospadias (corrigé par une intervention chirurgicale) et autant qui n’en souffraient pas. Les résultats de leurs investigations montrent que l’exposition des parents aux perturbateurs endocriniens, et surtout de la maman en début de grossesse, augmente considérablement le risque de malformation. Les produits les plus souvent en cause vont des peintures aux cosmétiques, en passant par les détergents, les solvants et les pesticides. Certaines professions sont particulièrement concernées, comme les esthéticiennes, les coiffeuses ou les agents d’entretien. Le fait d’habiter à proximité d’un site sensible (zone industrielle, incinérateur…) intervient également. L’association entre plusieurs sources d’exposition accroît encore davantage le risque, qui paraît incontestable.