Projet de grossesse : faut-il arrêter de boire de l’alcool ?
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Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les femmes qui souhaitent tomber enceinte doivent-elles éviter la consommation d’alcool ?
En fait, explique le Dr Roseline Péluchon (Journal international de médecine), « l’effet de l’alcool sur la fécondité n’est pas bien précisé, certains travaux affirment qu’une consommation même faible nuit à la fertilité, d’autres ne retrouvent pas d’influence négative, alors que certains concluent même à un effet positif ». Sur une période d’une dizaine d’années (2007 – 2016), une équipe danoise (université d’Aarhus) a analysé le parcours de quelque 6.000 femmes âgées de 21 à 45 ans ayant un projet de grossesse.
Il s’avère que celles qui boivent plus de 14 unités par semaine réduisent de 18% leurs chances de concevoir par rapport à celles qui ne boivent pas du tout d’alcool. En dessous de 14 verres, l’impact ne paraît pas relevant. L’analyse de la relation entre un éventuel retard à la conception et le type d’alcool suggère que la bière et le vin n’auraient pas d’influence, tandis qu’un lien plus significatif est retrouvé avec les alcools forts. Cette étude ne distingue par la consommation régulière et le « binge drinking » (grande quantité en peu de temps), ce qui aurait pourtant été intéressant.
Le Dr Péluchon constate que « le fœtus étant particulièrement vulnérable pendant les premières semaines, il paraît prudent de continuer à conseiller aux femmes souhaitant une grossesse de s’abstenir de boire de l’alcool pendant leur « fenêtre » de fertilité et jusqu’à ce qu’une grossesse ait été écartée »… ou confirmée.