- dossierQuels sont les symptômes d’un problème au nerf vague ?
- dossierPourquoi bâillons-nous ?
- dossierInfections vaginales : différence entre vaginite, candidose et vaginose bactérienne
- dossierSalmonelle, E. coli, H. pylori : les 13 infections bactériennes les plus fréquentes
- dossierInfection urinaire chez l’homme: causes, symptômes et traitements
Dépression : revoici la piste de l’infection
news
Le cerveau des patients souffrant de dépression sévère montre des signes très nets d’inflammation. Ceci relance l’hypothèse d’une cause infectieuse.
Cette piste a déjà évoquée et elle remet en question les connaissances actuelles sur les origines de la dépression, sachant que de nombreux spécialistes s'interrogent sur le fait qu’une proportion importante de patients résiste aux traitements classiques. Dans ce contexte, des études ont montré que les personnes porteuses de certains germes (comme le virus de l’herpès) étaient plus susceptibles de souffrir d’une dépression. On sait également que lors d'une agression infectieuse, l’activation du système immunitaire s’accompagne de signes que l’on retrouve aussi en cas de dépression (morosité, perte d’appétit, repli sur soi…), alors que la dépression et la maladie inflammatoire partagent des points communs.
Ce sont là quelques éléments qui ont conduit une équipe de l’université de Toronto à procéder à des tests très intéressants. Les chercheurs ont réuni des patients confrontés à un second épisode dépressif majeur et des personnes qui n’avaient jamais souffert de dépression. Leur cerveau a été observé par scanner (PET Scan), afin de détecter des signes inflammatoires en liaison avec l’activation de la microglie, des cellules spécialisées dans la défense immunitaire du système nerveux central (cerveau et moelle épinière).
Le résultat montre chez les patients dépressifs des indicateurs caractéristiques de l’inflammation dans plusieurs régions du cerveau, comme le cortex préfrontal, le cortex cingulaire antérieur et l’insula, autant de zones impliquées dans de nombreuses fonctions importantes (en particulier émotionnelles). Et plus la dépression est sévère, plus l’inflammation est marquée… et vice-versa. Les chercheurs ajoutent qu’il s’agit de la démonstration la plus aboutie à ce jour du lien entre l’inflammation du cerveau et la dépression, et considèrent que des pistes thérapeutiques (anti-inflammatoires spécifiques) peuvent être envisagées. Il reste cependant à comprendre la nature précise de cette inflammation, ses mécanismes de déclenchement et d’accentuation (où situer l'évidente composante psychologique ?), et ses liens biologiques avec les symptômes dépressifs.
Voir aussi l'article : Dépression : une cause infectieuse ?