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Grippe H5N1 : quels risques de contamination pour l'homme ?
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Des chercheurs de l'université du Wisconsin-Madison ont découvert que le virus H5N1, mieux connu sous le nom de grippe aviaire, peut rendre les souris et les furets malades lorsqu'ils entrent en contact avec du lait de vache contaminé. Ces résultats, publiés dans la célèbre revue Nature le 8 juillet, jettent un nouvel éclairage sur le mode de propagation du virus de la grippe aviaire et sur les risques qu'il représente pour l'homme.
Virus H5N1, transmissible à l’homme
La grippe aviaire est une maladie virale très contagieuse qui touche les volailles telles que les poulets et les dindes.
- La souche H5N1 a récemment franchi la barrière d’espèces pour se diffuser largement parmi les bovins et notamment dans plusieurs élevages de vaches laitières aux Etats-Unis.
- La souche H5N1 peut se transmettre de l’animal à l’homme. En principe, il faut que l’homme ait été en contact direct avec de la volaille ou une vache infectée pour contracter la maladie.
- Une étude américaine menée sur des souris et des furets montre que le lait cru de vache et la viande crue contaminés par la souche bovine H5N1 peuvent transmettre la maladie.
Voir aussi l'article : Grippe aviaire chez l’homme : risques, symptômes, transmission ?
Grippe aviaire : contamination par le lait cru et la viande crue
Les chercheurs ont constaté que les souris peuvent tomber malades même en buvant de petites quantités de lait cru contaminé. Cela indique un risque réel pour les personnes qui entrent en contact avec du lait cru, en particulier dans les industries qui traitent le lait de vache. La consommation de lait non pasteurisé contaminé par le virus H5N1 pourrait entraîner une exposition directe au virus.
L'équipe a également découvert que le virus pouvait se propager aux muscles des souris ainsi qu’à leurs glandes mammaires. La femelle était alors capable de transmettre la maladie à ses petits via son lait infecté.
Ces résultats révèlent donc un risque à consommer du lait de vache non pasteurisé ou de la viande de boeuf crue ou insuffisamment cuite.
La grippe aviaire peut-elle se propager par voie aérienne ?
L'équipe de recherche a également vérifié si le virus H5N1 pouvait se propager dans l'air chez les furets. Les furets sont souvent utilisés comme référence pour étudier la propagation des virus chez l'homme, car leurs symptômes respiratoires sont similaires à ceux de l'homme en cas de grippe. Pour cette étude, les chercheurs ont placé des furets infectés à proximité de furets non infectés, mais sans contact direct. Au cours de l'expérience, aucun des quatre furets exposés n'est tombé malade et aucun virus n'a été détecté dans leur organisme. Toutefois, l'un d'entre eux a produit des anticorps contre le virus H5N1. Yoshihiro Kawaoka, professeur de sciences pathobiologiques et auteur principal de l'étude, a déclaré : « Le fait que des anticorps aient été trouvés montre que le virus peut effectivement se propager dans l'air, mais dans une mesure limitée ».
Le virus H5N1 peut-il muter et devenir dangereux pour l'homme ?
L'une des conclusions inquiétantes de l'étude est que le virus H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps, mais aussi à échanger ses gènes avec des virus grippaux tels que la grippe humaine. Cela signifie que le virus peut s'adapter aux hôtes humains, ce qui constitue un risque potentiel pour l'avenir. Bien que seul un nombre limité de cas de H5N1 transmis de l’animal à l’homme ait été signalé jusqu'à présent, cela suggère que le virus pourrait être capable de subir des mutations qui facilitent la transmission d’homme à homme. Il est donc essentiel pour la santé publique de continuer à surveiller étroitement le virus et à le contenir.
Voir aussi l'article : Attention : ne rincez pas votre poulet avant de le cuire !
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Conclusion Bien que le virus H5N1 présente actuellement un risque limité pour l'homme, notamment en termes de transmission par voie aérienne, il est toujours important de faire preuve de prudence lors de la manipulation de lait cru et de viandes potentiellement contaminés. Les autorités sanitaires recommandent donc de toujours consommer du lait pasteurisé et de bien cuire la viande afin de minimiser les risques d'infection par des virus tels que le H5N1. Quoi qu'il en soit, les scientifiques continuent d'étudier le virus de la grippe aviaire pour s'assurer que nous sommes prêts à faire face à toute mutation future. |
Sources :
https://scitechdaily.com
https://www.nih.gov
https://www.fda.gov
