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Maladie cardiovasculaire : mortelle dépression
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La dépression est associée au risque de décès prématuré chez les patients coronariens. Mais pour quelle raison ?
Ce lien entre syndrome dépressif et mortalité cardiovasculaire chez les coronariens (leurs artères coronaires n’alimentent pas convenablement le cœur) est bien établi. Encore faut-il savoir ce qui le sous-tend.
Des chercheurs de l’université Columbia (New York) ont constitué un registre incluant quelque cinq mille patients coronariens, suivis durant plusieurs années. Première observation : les dépressifs sont effectivement plus à risque de souffrir, à court et moyen terme, d’un événement cardiaque majeur (en particulier l’infarctus du myocarde). Ce constat persiste après prise en considération des facteurs socio-démographiques. Mais, mais…
En creusant davantage, et en s’intéressant à une série de comportements néfastes (alcool, tabac, inactivité physique et non respect du traitement), les spécialistes constatent – auprès des coronariens dépressifs ou non – que ces attitudes interviennent de manière déterminante dans le risque de mortalité. Or, elles sont plus fréquentes parmi les patients qui souffrent de dépression.
Comme l’explique le Dr Olivier Meillard (Journal international de médecine), « cette étude suggère que, plus que la dépression elle-même, ce sont ces comportements, et en particulier le tabagisme et l’inactivité physique, qui expliquent la surmortalité enregistrée chez les coronariens dépressifs ». De fait, ceci ne dédouane pas la dépression (puisqu’elle engendre ou accentue les mauvaises habitudes), qui doit être considérée avec une très grande attention, afin de combattre ses répercussions directes et en cascade.