Alimentation saine : le lait a toute sa place
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Au gré des études, le lait est l’objet d’éloges ou de critiques. Des experts ont tenté de faire le point sur ses effets pour la santé.
Ces spécialistes, issus de sept pays, ont été invités à se pencher sur la question par la Chaire internationale de santé cardiométabolique de l’université Laval (Québec). Ils ont passé en revue une soixantaine d’études et d’essais cliniques conduits sur le sujet et ont débattu des résultats les plus significatifs, en particulier sur le plan cardiovasculaire et métabolique.
Contrairement à des aliments aux effets négatifs reconnus sur la santé quand ils sont consommés en excès (sucre, sel…) ou dont les bienfaits sont indéniables dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée (fruits et légumes, grains entiers, poissons gras…), le lait se situe dans une sorte de zone « intermédiaire », parfois désigné comme sain, parfois comme néfaste. A quelles conclusions les spécialistes ont-ils abouti, dans une démarche qu’ils qualifient d’ « objective » ?
• Le lien entre la consommation de lait et le risque de maladie cardiovasculaire n’est pas tranché.
• L’effet du lait semble neutre sur les facteurs de risque cardiométabolique (mauvais cholestérol, lipides sanguins, marqueurs de l’inflammation…).
• Neutre aussi sur le risque de diabète (type 2).
• Le lait semble réduire le risque d’hypertension.
Les experts poursuivent : « Il ne doit en aucun cas être question de sortir le lait des recommandations nutritionnelles. Il s’agit d’une bonne source de protéines, de minéraux et de vitamine D, des éléments nutritifs très importants pour la santé globale. On a trop tendance à évaluer les aliments isolément, et à les classer en deux catégories – bon ou mauvais -, plutôt que de les considérer dans l’ensemble de l’alimentation d’un individu ».
Et ensuite, que signifie ce terme de « neutre » ? Neutre par rapport à quoi ? Par exemple, si une personne arrête de boire des sodas (ou en réduit fortement la consommation) et les remplace par du lait, l’effet sur la santé cardiométabolique ne sera pas neutre, mais positif. « Malheureusement », poursuivent les spécialistes, « la plupart des études ne nous permettent pas d’évaluer cet effet de substitution ».