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Mal de dos : quels traitements faut-il éviter ?
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Un rapport liste une vingtaine de traitements de la lombalgie et de la douleur radiculaire déconseillés parce qu'ils se sont révélés inefficaces, car il n’existe aucune preuve formelle de leur efficacité, ou même car certains peuvent être dangereux.
Ce dossier a été publié par le Centre fédéral belge d’expertise des soins de santé.
1° - Les traitements déconseillés
Une série de traitements ne sont pas recommandés parce que les études montrent qu'ils ne présentent pas d’avantages ou parce que leur rapport bénéfice - risque est défavorable. Ces traitements sont inutiles ou même dangereux dans certains cas.
Ceintures et corsets
Les ceintures et les corsets ne sont pas plus efficaces qu’un traitement standard de la douleur dans le bas du dos. Aucune efficacité ne leur a été trouvée pour les patients souffrant de douleur radiculaire.
Les chaussures rocker sole
Ces chaussures ne font pas mieux que les chaussures plates et elles présentent un risque d'inconfort.
Les semelles de soutien
Pour les patients souffrant de lombalgie, avec ou sans douleur radiculaire, un soutien de la voûte plantaire avec des semelles est inefficace.
Les tractions (manuelles)
Il y a très peu de preuves de l'utilité de la traction (manuelle) : seules deux études ont montré un effet positif, mais elles sont pénalisées par d'importants problèmes méthodologiques. De plus, cette intervention peut comporter des risques.
Les ultrasons
Les preuves d'un bénéfice clinique sont insuffisantes pour recommander un traitement par ultrasons de la lombalgie et la douleur radiculaire. La seule preuve d'effet bénéfique était de faible qualité et reposait sur un petit nombre de patients.
La neurostimulation électrique transcutanée
Il existe des études de faible qualité sur un nombre limité de participants qui démontrent un effet possible de cette méthode, mais pas de manière suffisamment convaincante pour la conseiller.
La stimulation nerveuse électrique transcutanée
Un bénéfice clinique a été établi en termes de qualité de vie et de soulagement de la douleur de la lombalgie par cette méthode, mais sur un nombre limité de patients.
La thérapie interférentielle
Il y a un manque de preuves sur le bénéfice clinique de cette forme d'électrothérapie en cas de lombalgie.
Les relaxants musculaires
Les preuves disponibles n'offrent aucun argument pour recommander l'utilisation de myorelaxants dans la lombalgie. En raison de leurs effets secondaires, ces médicaments sont même déconseillés dans ce cas.
Les antibiotiques
Une seule étude (de qualité moyenne) a été trouvée sur ce sujet. Elle portait sur des patients avec un prolapsus discal confirmé par une IRM (résonance magnétique). Compte tenu des effets secondaires des antibiotiques, de leur impact social et de leur surconsommation importante en Belgique, les antibiotiques sont à déconseiller.
Les injections non épidurales
Il n'y a aucune preuve convaincante de bonne qualité démontrant l'efficacité à court terme ou à long terme de cette technique chez les personnes souffrant de lombalgie. Il n'y a également aucune preuve d'effets secondaires, mais la majorité de ces injections se font avec imagerie. En conséquence, le patient est exposé à des radiations.
L'injection épidurale (ou péridurale) peut contribuer à soulager la douleur en agissant sur l'inflammation.
Le remplacement d'un disque intervertébral
Les preuves de l’efficacité de cette méthode sont limitées. En outre, des effets secondaires graves ont souvent été observés.
2° - Les traitements en suspens
Pour les traitements suivants, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé ne s’est pas prononcé faute de preuves suffisantes ou formelles en l'état de la recherche.
• anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ains) locaux
• thérapies posturales
• technique Alexander
• acupuncture
• méthode Back School
• infiltrations facettaires intra-articulaires
• décompression vertébrale
3° - Les traitements non évalués
Un certain nombre de traitements n'ont pas été examinés, faute d’études à leur sujet, par le Centre fédéral, qui recommande donc qu’ils soient utilisés avec prudence.
• méthylprednisolone par voie orale
• matelas d'andullation
• ondes de choc