Alzheimer : le risque détecté dans le sang

news Identifier les patients les plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer par une simple analyse de sang ? C’est l’espoir suscité par la mise au point d’un test prédictif d’une grande fiabilité.

Il s’agit de recherches préliminaires, et la réalisation de ce test diagnosique sur une large échelle n’est pas encore à l’ordre du jour. Néanmoins, il suscite un vif intérêt en raison de sa simplicité et de sa fiabilité.

Une équipe suédoise (université de Lund) a suivi pendant quatre ans quelque 600 patients présentant un déficit cognitif léger. Durant cette période, ils ont été soumis à des évaluations régulières de leurs fonctions cognitives (mémoire, attention, raisonnement, langage…), et les cas d’évolution vers la maladie d’Alzheimer ont été recensés. Dans le même temps, les chercheurs ont procédé à des analyses de sang périodiques et ils ont pu mettre en évidence la présence caractéristique, chez la plupart des patients qui ont développé Alzheimer, de la combinaison de deux molécules, appelées p-tau 181 et NfL.

Ainsi que l’explique le site médical Egora, « ce modèle présentait la meilleure performance statistique, avec un taux de prédiction de 88% de développer la maladie d’Alzheimer ». Un résultat remarquable qui suscite de réels espoirs. En effet, il n’existe pas de traitement contre Alzheimer, le type de démence le plus fréquent puisqu’il regroupe 60 à 70% des cas. Parvenir à identifier les personnes à haut risque ou à détecter la maladie à un stade très précoce permettrait de mettre en œuvre une prise en charge adaptée afin d’essayer d’en ralentir la progression et d’assurer la meilleure qualité de vie. Et peut-être sera-t-il possible de développer des traitements efficaces à un stade initial de la maladie, à défaut de pouvoir la traiter lorsqu’elle est trop avancée.