- dossierQu’est-ce qu’une coronarographie (angiographie coronaire) ?
- nieuwsDétecter un cancer grâce à une prise de sang : où en est la science ?
- dossierUne bonne alimentation peut-elle réduire le risque de démence ?
- nieuwsAu plus nous aurons les moyens de faire de la recherche, au plus nous guérirons de gens !
- dossierColoscopie ou colonoscopie: préparation, régime, anesthésie, procédure
Diagnostic d’Alzheimer : que voit-on dans le cerveau ?
news
Une nouvelle technique permet de mettre en évidence des modifications importantes du cerveau lors de la maladie d’Alzheimer, et de poser un diagnostic plus précis.
Actuellement, l’analyse anatomique par résonance magnétique (IRM) du cortex cérébral permet d’appuyer le diagnostic de la maladie d’Alzheimer dans 80% des cas. Il s’agit de mesurer l’épaisseur du cortex cérébral (la « substance grise », le tissu qui recouvre les deux hémisphères du cerveau) ou le volume de plusieurs région du cerveau, comme l’hippocampe, dont l’atrophie est un des premiers signes d’Alzheimer.
Une équipe française (Inserm) s’est penchée sur une autre structure, les sillons cérébraux (photo), des circonvolutions du cerveau qui ont tendance à s’élargir au cours du vieillissement, avec une diminution de l’épaisseur du cortex qui les borde. L’accélération de ce phénomène est caractéristique d’Alzheimer, et les chercheurs démontrent qu’il est possible d’associer la taille des sillons au stade de la maladie et du déclin cognitif.
Un grand intérêt sur le plan clinique
Ceci a été démontré par des IRM réalisées chez des patients souffrant d’Alzheimer à un stade précoce ou avancé, et sur des personnes ne présentant pas la maladie. En utilisant un logiciel et un algorithme spécifiques, les spécialistes ont observé que la largeur d’un groupe de quelques sillons, notamment dans les lobes frontaux et temporaux, permettait de déterminer l’état de santé des patients dans 91% des cas. La morphologie des sillons semble évoluer avec les stades de la maladie, puisqu’ils deviennent plus larges lors des déclins cognitifs les plus poussés.
Les auteurs ajoutent : « Cette technique doit encore être validée sur des groupes plus larges de patients, mais elle pourrait avoir un grand intérêt sur le plan clinique ». La nouvelle approche est déjà exploitée pour détecter des signatures spécifiques d’autres maladies neurodégénératives, en particulier la démence fronto-temporale.
Voir aussi l'article : Alzheimer : des signes dans le cerveau dès 40 ans