Le bilinguisme, une arme contre Alzheimer
news Un patient atteint de la maladie d’Alzheimer et qui pratique quotidiennement le bilinguisme peut espérer voir retarder de plusieurs années l’apparition des symptômes invalidants. En l’occurrence, des chercheurs canadiens se sont intéressés au bilinguisme français – anglais ; mais les résultats de leurs travaux peuvent être élargis à toutes les combinaisons de langues.
En fait, ce comportement linguistique donnerait de meilleures résultats que n’importe quel médicament actuellement disponible pour combattre les ravages d’Alzheimer. Le délai avant le développement des symptômes peut en effet s’étaler jusqu’à cinq ans, ce qui est tout à fait remarquable. Pour aboutir à cette conclusion, les auteurs (qui publient les détails de leurs recherches dans la revue médicale Neurology) se sont penchés sur les dossiers médicaux de quelques 200 patients. Et il est donc apparu que ceux qui parlaient fréquemment deux idiomes (ou davantage) voyaient leurs facultés mentales sensiblement mieux préservées que les autres, en tout cas durant une période donnée. « Nous n’affirmons pas que le bilinguisme prévient la maladie d’Alzheimer », explique le Dr Fergus Craik, coordinateur de l’étude et attaché au Centre de recherches gériatriques de Toronto. « Mais il peut contribuer à créer des « réserves » dans le cerveau qui semblent retarder l’apparition de symptômes pendant un bout de temps ». Et par symptômes, on entend notamment la perte de mémoire, la confusion ou encore la désorientation.