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Exercice physique et alimentation : les priorités pour protéger son cœur
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L’adaptation de certaines habitudes de vie exerce une influence bénéfique majeure sur la santé cardiaque : priorité à l’alimentation et à l’activité physique.
Cette étude canadienne (université Laval) a concerné des patients (42 à 76 ans) présentant une maladie coronarienne, avec donc un risque évident de complication cardiaque. Ils ont été suivis pendant un an, sachant qu’à intervalles réguliers, ils ont rencontré individuellement un spécialiste en nutrition ou en sport afin de recevoir des conseils personnalisés.
• Alimentation. L’objectif du programme consistait à améliorer la qualité globale en réduisant notamment les apports en acides gras saturés, en sucre et en sel ajouté. Chez les personnes en surpoids, le régime consistait en une baisse énergétique d’environ 500 kcal par jour.
• Activité physique. Les participants étaient encouragés à pratiquer au moins 150 minutes d’exercice aérobique par semaine (marche, natation, jogging, vélo…), avec en plus des exercices de résistance sur des appareils de musculation.
Le programme a eu relativement peu d’influence sur le poids (1,4 kg perdu en moyenne sur 12 mois), avec cependant des réponses très variables. Le très grand bénéfice est à rechercher ailleurs. Ainsi, on observe une diminution significative de la graisse abdominale (- 9%), du gras présent dans l’enveloppe du cœur (- 31%) et celui déposé sur le cœur (- 13%). Par ailleurs, la protéine C réactive, un indicateur de l’inflammation, a diminué de 40%, ce qui suggère une chute considérable de l’inflammation systémique.
Les chercheurs ont constaté que l’amélioration des paramètres du gras (cardiaque et abdominal) était plus prononcée chez les patients prédiabétiques et diabétiques, encore plus à risque de complication cardiaque. Autre point positif : une augmentation de la capacité cardiorespiratoire (+ 13%). Les auteurs concluent en substance : « L’adoption de bonnes habitudes de vie contribue à prévenir la maladie coronarienne, et même lorsqu’elle est établie, il n’est jamais trop tard pour mieux s’alimenter et pour être plus actif. Peu importe la condition dans laquelle se trouvaient nos patients au début de l’étude : l’intervention leur a procuré des bienfaits qui ont amélioré leur capacité physique et qui ont diminué les risques d’événement cardiaque ».