- dossierQuels sont les symptômes d’un problème au nerf vague ?
- dossierPourquoi bâillons-nous ?
- dossierManger du yaourt contre le stress, l'anxiété et la dépression ?
- dossierComment reconnaître un manipulateur ?
- dossierSédentarité : tableau pour calculer le niveau d'intensité de vos activités physiques
Paracétamol et ibuprofène : quel effet sur le mental ?
news
Les antidouleurs comme le paracétamol et l’ibuprofène soulagent les symptômes physiques, mais qu’en est-il de leurs effets sur les réactions émotionnelles ?
Une équipe américaine (université de Californie) a réalisé une méta-analyse d’études antérieures portant sur l’action « psychologique » des antidouleurs. Comme l’explique l’un des chercheurs, « lorsqu’ils prennent des analgésiques en vente libre, les utilisateurs n’anticipent pas leur influence sur le mental », qui peut être « assez large ».
Ainsi, des expériences ont montré qu’après avoir pris une dose d’ibuprofène, les femmes (mais pas les hommes) ressentent moins péniblement le sentiment d’exclusion. Il s’avère aussi que le paracétamol agit sur la faculté d’empathie, en atténuant la réponse émotionnelle, sur le traitement de l’information (davantage d’hésitations), ainsi que sur le degré d’attachement (moins fort) aux biens matériels. En fait, poursuivent les auteurs, « ces données présentent un caractère à la fois positif et négatif, en ce sens que ces médicaments pourraient aider ceux qui souffrent de blessures émotionnelles ou qui sur-réagissent sur le plan émotionnel, mais ils peuvent aussi aggraver l’état des personnes fragilisées entre autres par une dépression et/ou des difficultés à ressentir du plaisir ».
Les spécialistes considèrent que cet aspect méconnu de l’action des antidouleurs devrait faire l’objet de recherches plus approfondies, afin d’évaluer avec davantage de précision leur balance risques - bénéfices sur le plan mental.