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Perdre du poids : pourquoi il faut rester réaliste
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Maigrir vite, maigrir beaucoup, maigrir sans effort… : les régimes miracles proposent des solutions illusoires. Raison fondamentale des échecs à répétition : les réactions de notre organisme.
Traci Mann est psychologue à l’université du Minnesota et spécialiste de la gestion du poids, avec les très nombreux aspects qui y sont associés. Dans un entretien accordé au Washington Post, elle explique : « Pendant et après un régime amaigrissant, les changements biologiques sont si nombreux et si profonds qu’il devient pratiquement impossible de maintenir son poids. Ce n’est pas une question d’auto-contrôle ou de volonté : ce sont des mécanismes sur lesquels nous n’avons que peu ou pas de prise ».
De quels changements parle-t-on ?
• Neurologiques. Lors d’un régime, le cerveau sur-réagit à la nourriture et à la récompense qu’elle suppose : elle devient plus appétissante, plus tentante. Il s’avère de plus en plus difficile de résister… à ce à quoi on veut résister.
• Hormonaux. La perte de masse grasse induit des modifications dans l’équilibre hormonal. Les hormones de la faim (ghréline) augmentent, celles de la satiété (leptine) diminuent.
• Métaboliques. Pendant la perte de poids, le métabolisme ralentit, car l’organisme utilise les calories de la manière la plus efficace, et quand leur quantité se réduit, il en consomme le moins possible pour fonctionner. Le surplus (« les réserves vitales ») est stocké sous forme de graisses, ce qui est le contraire du but recherché.
Tout est-il perdu d’avance ? Non, souligne Traci Mann. En fait, il est crucial de rester réaliste. On peut perdre pas mal de kilos pendant les premiers mois d’un régime, mais en règle générale, la reprise de poids suit (le classique « effet yo-yo ») en raison des déterminants biologiques. Ce que conseille la spécialiste, c’est de se fixer des objectifs cohérents avec son « échelle de poids » : vouloir maigrir en deçà d’un palier raisonnable risque fort d’être voué à l’échec sur le long terme. Par contre, viser et atteindre ce palier est relativement simple à mettre en œuvre, et en plus parfaitement indiqué pour la santé physique et mentale (l’obsession du régime amaigrissant peut devenir une profonde souffrance psychologique).
Et puis, la clé n’est-elle pas dans la prévention du surpoids, en inculquant très tôt aux enfants les bonnes habitudes nutritionnelles, s’appuyant sur l’activité physique ? Car après, rectifier le tir devient extrêmement difficile.