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Délinquants sexuels : le test de la réalité virtuelle
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Les techniques de réalité virtuelle pourraient contribuer à mieux évaluer le risque qu’un délinquant sexuel passe à nouveau à l’acte.
La réponse à la thérapie n’est pas simple à jauger, et par conséquent, il en va de même du danger de récidive. La réalité virtuelle est étudiée depuis plusieurs années dans le domaine de la santé mentale, notamment pour le traitement des troubles anxieux, et plus récemment en criminologie.
Une équipe de l’université de Montréal a mis au point un protocole dont les premiers résultats sont qualifiés de très prometteurs. L’approche combine trois techniques.
• L’anneau pénien (pléthysmographie). Un anneau est placé autour du pénis et enregistre en temps réel les modifications de la circonférence de la verge, alors que l’individu est confronté à des stimulations visuelles et sonores.
• Le balayage visuel. Avec calcul du temps de fixation sur les zones érogènes et le délai de passage entre ces zones.
• La réalité virtuelle. La personne est placée dans une pièce en forme de cube, avec quatre à six écrans. L’environnement est particulièrement réaliste, puisqu’il est possible de plonger l’individu dans un univers complexe, comme un bar ou une chambre, et de créer des stimulations très personnalisées.
Elément important, poursuivent les chercheurs : cette méthode permet de percevoir la réaction du sujet de son propre point de vue et non par le regard, et donc le filtre, d’une autre personne. Les premiers tests ont porté sur la comparaison entre les réactions de déviants sexuels et de volontaires ne présentant pas ces problèmes.
Les spécialistes considèrent qu’à terme, la réalité virtuelle pourrait devenir un outil important en psychiatrie légale, et d’ailleurs au-delà de la délinquance sexuelle, « pour déterminer la dangerosité d’un individu et sa capacité à se maîtriser dans différentes situations, en permettant aussi de mieux évaluer l’efficacité de la thérapie suivie ».