Quelle solution pour un poids idéal ?
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Il n’existe pas de régime miracle qui permette de maigrir et de maintenir son nouveau poids sur une longue durée : le cerveau ne l’accepte pas. Que faire ?
Sandra Aamodt, une neurobiologiste américaine, a publié un livre (« Pourquoi les régimes font grossir ») reposant sur deux axes étroitement liés : comprendre comment le cerveau régule le poids et la raison pour laquelle les régimes amaigrissants sont bien souvent inefficaces. Le Figaro a synthétisé la théorie défendue par cette spécialiste.
1° - Le poids idéal. Il n’est pas celui que l’on fixe soi-même, mais celui qui est décidé par le cerveau sur base d’éléments génétiques et d’expériences de vie. Principe : « Pour chacun d’entre nous, notre cerveau établit une fourchette de poids privilégiée qu’il va s’efforcer de défendre ». Un système de régulation géré par l’hypothalamus, qui reçoit une grande variété d’informations (stock de lipides, taux de sucre dans le sang, apports alimentaires…) et qui réagit en conséquence (appétit, métabolisme…). Le poids de référence se situerait dans une fourchette de 5 kilos (palier bas en cas d’activité physique régulière, palier haut pour les sédentaires). Ce poids peut évoluer au cours de l’existence (si on grossit, le nouveau poids devient la référence) : « Pour le cerveau, il n’y a pas de surpoids, mais un poids stable à défendre ». Le problème, c’est que le cerveau vise vers le haut, pas vers le bas : il accepte que le seuil augmente, mais n’apprécie pas du tout qu’il baisse.
2° - Les régimes. Considérant ce qui précède, on ne s’étonnera pas que « 80% des personnes qui s’efforcent de maigrir reviennent à leur poids initial » - si pas plus… - dans les mois ou les années qui suivent. Ceci s’expliquerait par « une réaction du cerveau qui favorise la prise alimentaire et le stockage en prévision d’une nouvelle période de restriction, mais aussi par un changement durable du métabolisme, provoqué par le régime ». Le corps dépense moins de calories pendant le régime pour économiser ses ressources et continue à travailler à ce rythme quand la personne se remet à manger normalement, et ceci jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé le poids que le cerveau juge normal.
3° - La solution. Selon Sandra Aamodt : pratiquer de l’exercice physique chaque jour et manger à sa faim, c’est-à-dire uniquement quand on a - vraiment ! - faim et arrêter lorsqu’on est rassasié. On ajoutera que le fait de privilégier les aliments plus faiblement caloriques (fruits et légumes, en particulier) constitue un « plus » indéniable. En six mois environ, le poids se sera stabilisé à sa valeur de référence. « Au début, cela demande de l’attention et des efforts car nous vivons dans une société d’hyper-sollicitation alimentaire, et puis on prend l’habitude et les choses se font naturellement. On finit par ne plus compter les calories et ne plus se focaliser sur l’alimentation ».