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Microplastiques dans les poissons : un danger pour notre santé ?
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Que sont les microplastiques ?
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Comment les microplastiques se retrouvent-ils dans les poissons ?
Les microplastiques se répandent dans nos mers et océans à la suite de la dégradation d'objets en plastique de plus grande taille, comme les filets de pêche, les bouteilles ou les sacs en plastique. Ces particules sont ingérées par le plancton et d’autres petits organismes qui sont une source de nourriture pour les poissons et les crustacés. Toutefois, les microplastiques peuvent se retrouver dans notre chaîne alimentaire par d’autres voies.
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Les microplastiques dans les aliments
Des études ont cherché la présence éventuelle de microplastiques dans le sel marin, le miel, la bière, l’eau en bouteille, les engrais organiques utilisés dans les jardins et même dans la poussière de nos intérieurs, qui peut retomber sur nos repas. Les preuves scientifiques de l’exposition éventuelle aux microplastiques et aux risques sanitaires qui y sont liés continuent à évoluer.
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Les microplastiques sont-ils dangereux pour la santé ?
Les études et rapports scientifiques disponibles font ressortir ce qui suit :
- L’exposition humaine aux microplastiques liée à la consommation de poisson est probablement négligeable : on trouve les microplastiques dans les branchies, le foie et les intestins de la baleine, des organes que nous ne mangeons pas. Il faut donc opérer une distinction entre les poissons éviscérés et les crustacés et mollusques. Les premiers contiennent moins de microplastiques, puisqu'ils sont consommés sans entrailles, les parties qui contiennent le plus de microplastiques.
- Mollusques et crustacés constituent une source plus importante de microplastiques pour les humains, puisqu’ils sont consommés sans que le canal gastro-entérique ait été enlevé. Cela ne veut pas dire que nous devons éviter les crustacés. L’exposition aux particules de plastique serait très faible. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a calculé que l’ingestion de 225 grammes de moules contenant la quantité la plus élevée de microplastiques correspondrait à environ 7 microgrammes de plastiques. Un rapport de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) conclut également que la quantité de microplastiques est minime, même si nous mangeons de grandes quantités de moules ou d’huîtres.
- Nous éliminons plus de 90% des microplastiques avalés en même temps que les mollusques et les crustacés dans les selles. Seules les particules très fines (< 150 µm) peuvent franchir la paroi intestinale. L’absorption de particules de plastiques intactes est probablement très limitée (=0,3%) mais pas inexistante. Il y a quelques années, les scientifiques pensaient que les microplastiques étaient sans danger pour notre santé et leurs effets minimes, même en cas de pénétration du corps. Actuellement, ils en doutent. Il a été démontré que ces microplastiques, bien que chimiquement inertes, agissent comme de minuscules "éponges" à produits chimiques nocifs dont ils s’imprègnent dans l'environnement. La particule de plastique peut alors devenir toxique pour notre santé. De plus, on pensait que les microplastiques étaient éliminés sans effet biologique par le canal gastro-entérique des animaux et des humains. Cependant, des études ont toutefois démontré qu’elles aboutissaient parfois dans la circulation sanguine et le système lymphatique et pouvaient être stockées dans les tissus graisseux de différents organismes. Cette absorption peut avoir des effets cancérigènes (cancer du côlon, du sein, du poumon), dérégler le fonctionnement du foie et du système hormonal.
Les dangers des microplastiques pour les personnes qui consomment de temps à autre du poisson, des mollusques et des crustacés font l’objet de discussions. La contamination de la chaîne alimentaire par le plastique ne devrait pas entraîner de risques immédiats pour la santé des consommateurs. Sur base de la littérature disponible, les « National Institues of Health » américains estiment que la problématique n’a pas encore été suffisamment étudiée et qu’il faut y accorder plus d’intérêt pour préserver la santé publique. Dans un communiqué de presse, l’« American Chemical Society » souligne que les conséquences des microplastiques sur l’environnement et la santé restent ambigües, surtout à long terme. Le Professeur Mark Taylor, de l’université Macquarie de Sydney, a tenu les propos suivants dans les colonnes du Guardian, l’année dernière : « Personne ne sait vraiment ce qui se passe ». En insistant : « l'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence ». Différentes instances internationales planchent sur une législation limitant l’utilisation de microplastiques et de nanoparticules. L’Union européenne étudie également la problématique et le moyen de la réguler.
« En attendant d’autres études et l’évolution de la législation, il est raisonnable de modérer sa consommation de poisson, de crustacés et de mollusques. Cependant, manger deux portions de poisson par semaine ainsi que, de temps à autre, des crustacés et des mollusques, ne présente pas de danger direct pour la santé. N’oubliez pas que ces nutriments présentent d’énormes avantages pour la santé », conclut Eric De Maerteleire.
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Sources :
https://www.efsa.europa.eu
https://www.weforum.org
https://www.theguardian.com
https://ec.europa.eu
SafeFish: Microplastics in seafood.pdf – juli 2022
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Jun Hyung Park, Seungwoo Hong, Ok-Hyeon Kim, Chul-Hong Kim, Jinho Kim, Jung-Woong Kim, Sungguan Hong, Hyun Jung Lee (2023). Polypropylene microplastics promote metastatic features in human breast cancer. Sci Rep., Apr 17;13(1):6252.
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Klára Cverenkárová, Martina Valachovicová, Tomáš Mackulak, Lukáš Žemlicka, and Lucia Bírošová (2021). Microplastics in the Food Chain. Life (Basel). Dec; 11(12): 1349.