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A quel âge s'effacent nos souvenirs de la petite enfance ?
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La plupart d’entre nous sont incapables de se souvenir des événements vécus avant l’âge de 3 ans. En fait, ils sont effacés pour laisser la place à ce qui va suivre.
Ce processus est connu sous le nom d’amnésie infantile. La question soulevée par ces chercheurs de l’université Emory (Atlanta) était de savoir à partir de quel âge les souvenirs de la petite enfance s’estompaient progressivement.
Leur étude a été conduite auprès d’un groupe d’une centaine d’enfants âgés de 3 ans. Ils ont demandé aux parents de leur faire évoquer des événements marquants datant de moins de six mois (une fête d’anniversaire, une visite dans un parc d’attractions…). La teneur de tous ces souvenirs a été minutieusement consignée par les neuropsychologues. Les enfants ont été revus chaque année entre les âges de 5 et 9 ans (inclus). Qu’a-t-on constaté ?
• Entre 5 et 7 ans, les enfants se souviennent de 63% à 72% de ce qu’ils ont vécu avant leurs 3 ans.
• Entre 8 et 9 ans, ils ne parviennent à se remémorer que 35% de ces événements.
Ajoutons que les plus âgés se souviennent moins, mais mieux : la description est plus complète et plus précise que celle des plus jeunes, ce qui peut s’expliquer par un vocabulaire plus riche et un sens plus affirmé de la notion de temps.
Sur base de ces observations, les chercheurs considèrent que 7 ans est l’âge charnière à partir duquel les souvenirs de la petite enfance s’estompent. « Cet effacement progressif permet la mise en place d’une mémoire autobiographique plus concrète et plus complexe », poursuivent-ils. « Ces résultats plaident en faveur de l’idée selon laquelle les facultés d’oubli et les processus de mémorisation contribuent tout autant au développement de cette mémoire qui permet de dater nos souvenirs et de forger au fil du temps notre identité et notre sentiment de continuité ».