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Accident : comment notre cerveau calcule le danger
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Une zone très spécifique du cerveau traite l’information nécessaire pour détecter un danger de collision.
Quelle distance nous sépare-t-elle d’un objet ? A quelle vitesse celui-ci se déplace-t-il, ou nous déplaçons-nous vers lui ? Quel est le risque de collision ? Ces questions, le cerveau doit y répondre, et vite, afin d’évaluer le danger. Mais comment se déroule ce processus ?
Pour la première fois, des neurologues de l’université McGill (Montréal) ont réussi à en décortiquer les différentes étapes, depuis la perception visuelle jusqu’au traitement de l’information par des neurones ultra-spécialisés. Ils ont eu recours à des modèles mathématiques et à des techniques d’enregistrement extrêmement sophistiqués, qui se traduisent, finalement, par un schéma assez simple. Un : l’œil réagit à des stimuli élémentaires, comme des petits points de lumière. Deux : d’autres cellules nerveuses des voies optiques combinent ces signaux basiques, et répondent à des stimuli plus complexes, comme les lignes droites. Trois : un peu plus loin dans le trajet de l’information, encore davantage de complexité, comme la reconnaissance des angles. Quatre : une recombinaison, dans le cerveau, qui permet par exemple de reconnaître un visage ou un objet. Cinq : c’est alors que par un calcul « remarquablement simple » (selon les spécialistes de l’université McGill), une dernière région du cerveau démultiplie ces données, et nous fournit tous les renseignements nécessaires sur les caractéristiques dynamiques de l’objet (sa distance, sa vitesse, fonce-t-il sur nous ?, passera-t-il à côté de nous ?…).
Comme l’expliquent les auteurs, « l’un des aspects les plus intéressants de ce processus est qu’il semble être de même nature que celui constaté chez les mouches et les coléoptères, ce qui porte à croire que l’évolution a résolu le problème voici au moins quelques centaines de millions d’années ».
Les résultats de ces recherches fascinantes sont publiés dans la revue « PNAS ».