Burn out : trop de travail, oui, boulot inintéressant, aussi
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Une étude espagnole confirme que l’excès de travail fait le lit du burn out, mais elle ajoute que le manque d’intérêt pour les tâches à effectuer joue également un rôle prépondérant.
Des chercheurs de l’université de Saragosse ont interrogé quelque 400 collègues travaillant dans cette institution, et choisis au hasard. Ils leur ont demandé de remplir un questionnaire, détaillant des données sociodémographiques et professionnelles, ainsi que des critères permettant d’évaluer le degré de burn out ; qui se traduit, pour schématiser, par de l’épuisement, une attitude distante – voire cynique – par rapport à l’environnement de travail, ainsi qu’une perte d’efficacité.
Les résultats, publiés dans la revue « BMC Psychiatry », confirment que les employés travaillant plus de 40 heures par semaine s’exposent à un risque cinq fois plus élevé de souffrir d’un burn out ; la probabilité augmentant parallèlement au nombre d’heures prestées. Mais ce qui est plus surprenant, c’est que le risque est multiplié par trois pour les travailleurs à temps partiel.
L’explication ? Trop de choses à faire dans des délais trop courts, et/ou sentiment de ne pas être suffisamment impliqué dans les tâches à accomplir, et/ou boulot inintéressant. Du reste, le personnel administratif est davantage exposé que le groupe des professeurs et des chercheurs, sachant que les seconds indiquent porter – globalement – davantage d’intérêt à leur travail que les premiers. Il est à noter que des facteurs « extra-professionnels » interviennent aussi, comme une relation de couple instable, ou encore le fait de ne pas avoir d’enfant.