Pourquoi une chanson nous fait craquer
news
Pourquoi une chanson nous plaît-elle et pas une autre, ou comment expliquer que ce morceau tant apprécié soit détesté par le voisin ?
En fait, « la musique consiste en une série de sons qui pris isolément n’ont pas de valeur intrinsèque émotionnelle, mais lorsqu’ils sont arrangés ensemble fonctionnent comme des récompenses esthétiques ou intellectuelles », expliquent ces chercheurs de l’université McGill (Montréal). En fait, que se passe-t-il dans le cerveau pour qu’une mélodie nous plaise ou pas ?
Les spécialistes canadiens ont scruté par résonance magnétique (IRMf) l’activité cérébrale de volontaires invités à écouter plusieurs dizaines de compositions musicales qu’ils ne connaissaient pas auparavant, en leur demandant s’ils achèteraient ou non le CD. Les observations mettent en évidence deux processus.
La récompense et l'expérience
Le premier concerne le noyau accumbens, qui joue un rôle central dans le système de récompense. Le second porte sur le cortex auditif, qui analyse les informations auditives. Et ces deux aires cérébrales travaillent de concert. « Plus un morceau est reconnu comme gratifiant, plus les interactions entre ces régions sont importantes », expliquent les auteurs. D’ailleurs, la mesure de cette activité permet de prévoir de façon fiable si la personne est disposée à acheter le CD.
Un autre élément intéressant indique qu’alors que le noyau accumbens intervient dans des réactions disons primaires, instinctives, vitales (alimentation, reproduction...), le cortex auditif est impliqué dans des processus avancés, modelés au fil du temps. « Ceci suggère que nous créons des attentes en fonction de nos expériences stockées dans le cortex auditif et que notre réaction émotionnelle dépend du degré d’adéquation à cette attente, à la valeur que nous assignons à la mélodie », commente le Dr Béatrice Vuaille (Le Quotidien du Médecin).
Dernière mise à jour: août 2015
Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?
Inscrivez-vous ici à notre newsletter.
