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Suicide : entre 2 h et 3 h du matin, le moment fatidique
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Une étude montre que le risque de suicide augmente considérablement pendant la nuit et surtout entre 2 h et 3 h.
Les troubles du sommeil, et en particulier l’insomnie, affectent une proportion considérable des patients dépressifs, la dépression constituant un facteur de risque majeur de suicide, indique d’abord cette équipe de l’université de Pennsylvanie (Philadelphie). D’autres maladies psychiatriques sont elles aussi caractérisées par des perturbations (graves) du sommeil, avec notamment les cauchemars et les terreurs nocturnes (et un éveil brutal au milieu de la nuit).
Les chercheurs ont analysé les données concernant quelque 35.000 suicides survenus aux Etats-Unis ces dernières années, afin de déterminer si des caractéristiques horaires pouvaient être mises en évidence. Et c’est bien le cas, puisque la proportion de suicides est près de quatre fois plus élevée entre minuit et 6 h du matin par rapport aux autres tranches horaires, avec un pic très significatif entre 2 h et 3 h.
Comme l’explique l’un des auteurs, « ces données sont les premières à suggérer que le rythme circadien – le rythme biologique sur vingt-quatre heures – pourrait contribuer au risque de suicide. L’implication cruciale immédiate porte sur l’absolue nécessité de traiter l’insomnie chez les personnes fragilisées, pour essayer de prévenir le passage à l’acte ».