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Commotion cérébrale : l’odorat en prend un coup
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Une commotion cérébrale, même relativement légère, affecte notablement les capacités olfactives, et le phénomène s’aggrave avec le temps.
Ces travaux ont été réalisés au sein du département de psychologie de l’université de Montréal. Les spécialistes ont constitué deux groupes ; l’un composé d’une vingtaine de jeunes sportifs (19 à 29 ans) victimes d’une ou de plusieurs commotions cérébrales, l’autre d’une quinzaine d’athlètes sans antécédents de commotion.
Trois paramètres de l’odorat ont été évalués : le seuil de perception d’une odeur, la capacité à distinguer deux odeurs différentes et l’habileté à identifier seize odeurs. Aucune différence notable n’a été enregistrée sur les deux premiers critères. Par contre, en ce qui concerne la reconnaissance des odeurs (qui fait intervenir des processus cérébraux plus complexes), le groupe « commotion » a affiché des scores défavorables, et ceci d’autant plus que l’accident remontait loin dans le temps.
« Leur performance est comparable à celle d’une personne de 70 ans », affirme l’un des chercheurs. L’explication tient évidemment au choc, en particulier au déplacement du cerveau et aux lésions des structures impliquées dans l’odorat, avec détérioration progressive (et sans régénérescence). En tout cas, poursuit l’un des auteurs, « ce déclin tardif n’est pour l’instant pas détecté par les tests diagnostiques ».
Des recherches complémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes qui entrent en jeu, et ainsi envisager le développement de stratégies thérapeutiques.