news Les empreintes digitales n’ont pas qu’une fonction d’identification de chaque individu. Elles interviennent aussi de manière déterminante dans le sens du toucher.
Elles paraissent un peu désuètes par rapport à la popularité des analyses ADN, et pourtant, les empreintes digitales restent des indices majeurs dans les enquêtes de police. Leur examen nous identifie de manière quasiment certaine : selon les estimations, la probabilité que deux personnes présentent les mêmes empreintes digitales tourne autour de 1 sur… 64 milliards.
Ce qui personnalise les empreintes digitales, c'est le tracé des dermatoglyphes, composés de plis, de crêtes et de sillons qui parcourent l’extrémité de nos doigts. La formation de ces dessins caractéristiques (que l’on aperçoit sur les relevés) est influencée par des facteurs génétiques et environnementaux, et ceci dès la vie fœtale (vitesse de croissance des doigts, alimentation du fœtus, pression sanguine...). Ainsi, les empreintes digitales de vrais jumeaux présenteront de grandes similarités, ainsi que des différences subtiles.
Mais au-delà de ce processus d’identification, à quoi servent les empreintes digitales, autrement dit, quel est le rôle des dermatoglyphes ? Une équipe suédoise (université d’Umea) a approfondi le sujet. Elle explique d’abord que le bout des doigts est connecté à des dizaines de milliers de terminaisons nerveuses qui envoient des signaux au cerveau. Elle observe ensuite que la zone de sensibilité de ces neurones est bien plus importante que la distance qui les sépare. En d’autres termes, que leurs zones de sensibilité se chevauchent. Et qu’en fait, ces zones de sensibilité correspondent chacune à la dimension d’une crête papillaire. Autrement dit, chaque crête des empreintes digitales constitue un « réservoir » de neurones qui agissent à la fois indépendamment et de concert, afin d’évaluer la texture, la pression ou la vibration ; tout ce qui participe au sens du toucher.
Voir aussi l'article : Vidéo - Police scientifique : les empreintes digitales
 |
 |
