Homme et singe : les bonbons font la différence
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L’espèce humaine est unique dans sa capacité à accumuler les connaissances culturelles. La clé, c’est le partage.
Les spécialistes appellent cela « la culture cumulative ». Pourquoi est-elle si particulière à l’être humain ? Pour mieux le comprendre, une équipe anglo-américaine a procédé à une expérience particulièrement instructive, intégrant des enfants âgés de 3 ou 4 ans, des chimpanzés et des singes capucins. L’intention consistait à déterminer comment les uns et les autres allaient collaborer pour résoudre un problème. Le but du jeu : parvenir, par étapes de plus en plus complexes et par manipulation de compartiments, à faire en sorte qu’une boîte délivre des friandises.
Des échanges sophistiqués
Résultat : les enfants ont nettement mieux réussi que les singes. Ce succès, expliquent les chercheurs, est lié à une succession de processus de collaboration (socio-cognitifs), dont l’enseignement par des instructions verbales, l’imitation et la pro-sociabilité (comme le partage des bonbons). Bien entendu, l’expérience est synthétisée ici à l’extrême, sachant qu’elle s’est déroulée selon un protocole particulièrement complexe.
Dans un article publié par la revue « Science », les auteurs expliquent que si les autres animaux apprennent eux aussi les uns des autres, l’être humain se distingue par des échanges sophistiqués d’informations, reposant sur un souci de collaboration tout à fait spécifique. Un processus déterminant, concluent-ils, pour le développement de la culture cumulative.