Cauchemars chez l’enfant : un signal d’alarme
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Il est important de ne pas banaliser les cauchemars d'un enfant : ils pourraient révéler des actes d’intimidation, essentiellement en milieu scolaire.
Or, ces expériences peuvent avoir des conséquences graves sur le développement psychologique de l’enfant (anxiété, dépression, suicide), sachant que souvent, les victimes taisent ce qu’elles subissent. Elles souffrent en silence. Dans ce contexte, les parents doivent se montrer attentifs aux troubles du sommeil comme les cauchemars récurrents et les terreurs nocturnes.
Une équipe britannique (université de Warwick) a réalisé une étude auprès de quelque 6.000 enfants âgés de 8 à 12 ans, interrogés sur leur vécu en matière d’intimidation et, en concertation avec les parents, sur la fréquence des cauchemars. Le constat est sans appel : le fait d’avoir été victime d’actes d’intimidation augmente le risque de cauchemars de 45 à 68%. Ceci a été mis en évidence après avoir pris en considération les facteurs de confusion possibles (problèmes familiaux, autres types d’abus, troubles de la communication…).
En d’autres termes, les cauchemars (surtout s'ils se répètent) sont à considérer comme un indicateur potentiel important d’intimidation (présente ou passée) et doivent inciter les parents à en parler avec leur enfant, et le cas échéant à se tourner vers un spécialiste.