Les heures de sommeil avant minuit comptent-elles double ?
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Une croyance tenace affirme que le fait d'aller dormir tôt permet de se sentir plus reposé au réveil. C'est vrai et... faux à la fois.
Par définition, chacun d'entre nous a besoin d'un nombre d'heures de sommeil qui lui est spécifique, et cela diffère d'un individu à l'autre. Ceci renvoie aux phases de sommeil et au fait de savoir si l'on est plutôt du matin ou plutôt du soir.
Pour schématiser, on peut diviser le sommeil en cinq périodes ou cycles d’environ 90 minutes. Chaque cycle comprend deux phases : le sommeil lent, suivi du sommeil paradoxal (également appelé rapid eye movement - REM - caractérisé par des mouvements oculaires rapides). Durant les quatre premières heures, c’est le sommeil lent qui domine : il s'agit du sommeil le plus réparateur. En seconde partie de nuit, les périodes de sommeil profond sont réduites au profit du sommeil paradoxal. Ce qui revient à dire que ce sont les premières heures de sommeil qui sont les plus importantes, peu importe si l'on s'endort avant ou après minuit.
Le sommeil paradoxal est en partie dépendant de la température corporelle : plus celle-ci est élevée, plus les périodes de sommeil paradoxal s'allongent. C'est ici qu'intervient le fait d'être du matin ou du soir.
• Quand on est du matin, la température corporelle est au plus bas vers 3 h 30. Après, elle commence à monter, ce qui signifie que le sommeil paradoxal prend de plus en plus d'importance. Le fait d'aller dormir relativement tôt permet de bénéficier pleinement des phases de sommeil profond, le plus récupérateur.
• Quand on est du soir, la température corporelle atteint son minimum vers 5 h 30. Dans ce cas, on dispose de plus de marge : le fait d'aller se coucher relativement tard a moins d'importance, moins d'effet négatif sur le sommeil profond et donc sur la récupération.