Risque d’AVC : que dit la durée du sommeil ?
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Un temps de sommeil excessif pourrait constituer un indicateur du risque de souffrir à terme d’un accident vasculaire cérébral.
L’association entre la durée du sommeil et les troubles cardiovasculaires et métaboliques a déjà été suggérée par de précédentes études. Trop dormir ou pas assez, c’est-à-dire plus de 10 h ou moins de 7 h : dans ce cas, on observe chez l’adulte une augmentation de la probabilité de présenter un diabète, une maladie cardiaque ou une obésité. Et aussi un AVC, confirme cette étude britannique (université de Cambridge).
Les chercheurs ont suivi pendant dix ans quelque 10.000 seniors. La durée habituelle du sommeil a été scindée en tranches (moins de 4 h, 4 à 6, 6 à 8, 8 à 10, 10 à 12 et plus de 12 h). Toute une série de paramètres ont été pris en considération afin d’isoler « l’effet sommeil » : hypertension, cholestérol, activité physique, tabagisme… Sept personnes sur dix dormaient entre 6 et 8 heures et 10% plus de 8 heures. Il s’avère que dans ce dernier groupe, le risque de souffrir d’un AVC endéans les dix ans augmente de manière « significative » par rapport à une durée de sommeil comprise entre 6 et 8 heures. Ceci est surtout vrai chez les très gros dormeurs (plus de 10 heures). Le sur-risque est qualifié de « modeste » parmi ceux qui dorment peu (moins de 6 heures).
Pour recouper leurs résultats, les spécialistes ont procédé à une méta-analyse d’une dizaine d’études antérieures (600.000 participants au total), dont ils ont croisé les conclusions, et ils aboutissent à un constat similaire. Ils en déduisent : « Une durée de sommeil prolongée pourrait consister un indicateur utile de l’augmentation du risque d’AVC, et en particulier chez les seniors. Les mécanismes impliqués doivent faire l’objet de recherches approfondies, afin de déterminer si le temps de sommeil peut être utilisé comme un outil d’évaluation dans la pratique clinique ».