L'esprit d’équipe, c'est aussi grâce à la sueur ?
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Une phéromone sécrétée dans la sueur masculine pourrait jouer un rôle dans « l’esprit d’équipe » et inciter les sportifs à coopérer plus intensément.
Cette hormone, c’est l’androstadiénone. Elle est essentiellement présente dans la sueur de l’homme, à des taux vingt fois plus élevés que chez la femme. Son rôle n’est pas très bien connu, mais des recherches suggèrent (sans preuve formelle cependant) qu’elle agit sur le psychisme des messieurs comme des dames, avec une influence sur le comportement sexuel et l’état émotionnel.
Une équipe finlandaise (université de Turku) a creusé le sujet, en procédant à des tests sur une quarantaine de volontaires masculins. Le principe a consisté à jouer, par paires, à un jeu vidéo, en décidant d’un commun accord du mode de partage d’une somme de 10 €. Une approche classique dans ce genre d’expérience.
Le résultat montre que l’inspiration préalable d’une bonne bouffée d’androstadiénone rend les joueurs plus généreux, et qu’ils sont disposés à donner davantage d’argent à leur partenaire pour renforcer sa collaboration. Et ceci est particulièrement vrai parmi les participants qui affichent les niveaux les plus élevés de testostérone. Sachant que les phéromones sont essentiellement actives chez les animaux, et que leur rôle est controversé chez l’être humain, cette étude tend à indiquer qu’il se passerait quand même « quelque chose ».
Les auteurs posent d’ailleurs la question de savoir si le mélange entre transpiration, phéromones et testostérone contribue à resserrer les liens lors des matchs de sports d’équipe.