Comment la cigarette vieillit le cerveau
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Fumer accélère le vieillissement du cerveau et affecte ses capacités. L’effet concerne en particulier l’épaisseur du cortex, notre matière grise.
Le cortex cérébral se divise en couches de neurones et en aires (régions) qui assurent des fonctions cognitives, sensorielles et motrices. Son épaisseur maximale est atteinte pendant l’enfance, se maintient, puis s’amincit. Comme l’expliquent ces chercheurs de l’université McGill (Montréal), « des études antérieures ont montré qu’avec l’âge avançant, les fumeurs présentent un risque accru de déclin cognitif plus marqué », et ceci concerne notamment la mémoire, la résolution de problèmes, le langage, l’attention… Cette situation pourrait bien être liée à un amincissement accéléré du cortex.
C’est en tout cas ce que suggère l’observation par résonance magnétique (IRM) de cerveaux de fumeurs, d’anciens fumeurs et de personnes qui n’ont jamais fumé. La moyenne d’âge était de 73 ans. Après avoir tenu compte d’une série de paramètres qui auraient pu influencer le résultat, il s’avère que le cortex cérébral des fumeurs est davantage aminci dans plusieurs zones, et ceci dans des proportions suffisamment significatives pour qu’on puisse en tirer des conclusions pertinentes.
Un cortex plus mince par rapport aux non-fumeurs, alors que chez les ex-fumeurs, un amincissement est constaté mais avec une nuance importante : l’arrêt du tabac stoppe le processus de dégradation. Autrement dit, pour le bien de son cerveau (sans parler de toutes les autres bonnes raisons…), il ne faut jamais fumer, et si on a commencé, mieux vaut arrêter le plus tôt possible.