Maladie psychiatrique : l’importance de la perte de poids
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Les patients psychiatriques sont beaucoup plus exposés au risque cardiovasculaire : le poids joue un rôle prépondérant.
La question – abrupte - est posée par Le Quotidien du Médecin : « L’obésité est-elle un moindre mal chez les patients souffrant d’une maladie psychiatrique grave ? », sachant que beaucoup sont en surpoids, qu’ils s’exposent donc aux maladies associées à l’excès pondéral (hypertension artérielle, diabète de type 2…) et que les problèmes cardiovasculaires représentent chez eux la première cause de mortalité (le taux est deux à trois fois supérieur à celui de la population générale).
Dans le cadre de leur prise en charge, est-il possible d’aborder efficacement un programme de perte de poids ? Des chercheurs américains ont conduit un projet incluant quelque trois cents patients, souffrant de schizophrénie (pour un peu plus de la moitié d’entre eux), de trouble bipolaire ou de dépression majeure. L’indice de masse corporelle (IMC) et le poids moyens s’établissaient respectivement à 36 et 103 kg.
L'amaigrissement est parfaitement possible
Un groupe a bénéficié de séances inspirées des thérapies cognitivo-comportementales (sessions communes et individuelles), appuyées par des conseils diététiques (bannir les boissons sucrées et les aliments riches en graisses, diminuer les portions, consommer cinq fruits et légumes par jour…) et physiques (gymnastique d’intensité modérée). Un second groupe, dit de contrôle, n’a reçu aucun soutien particulier.
Les auteurs constatent qu’à chaque échéance – six, douze et dix-huit mois -, un écart considérable s’est progressivement creusé en termes de perte effective de poids et de proportion de patients qui avaient maigri. Ce qui revient à dire, et c’est évidemment l’enseignement crucial, qu’un amaigrissement est parfaitement possible chez ces patients, en tenant compte bien entendu des adaptations nécessaires en raison de leur état de santé.