Se sentir gros fait grossir
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Les adolescents qui se considèrent trop enrobés, malgré un poids parfaitement normal, risquent effectivement de se trouver en surpoids quelques années plus tard.
Encore un effet délétère, et plutôt surprenant, du culte de la minceur, d’une certaine image du « corps parfait ». Cette étude de très large envergure a été réalisée en Norvège et a concerné quelque 1.200 adolescents, âgés de 13 à 19 ans à l’entame. Leur IMC et leur tour de taille a été évalué, alors qu’ils ont été interrogés sur la perception subjective de leur poids. Les mensurations ont été à nouveau relevées dix ans plus tard.
Le constat est sans appel : ceux qui se trouvaient « enrobés », « potelés », « trop gros », malgré un poids normal, s’exposent à un risque considérablement accru de présenter, ultérieurement, un poids et un tour de taille supérieurs à la moyenne ; par rapport à ceux qui se considèrent à juste titre de poids normal. Et si la tendance injustifiée à s’estimer en surpoids vaut surtout pour les filles, le phénomène de cause à effet à distance est identifié pour les deux sexes.
L’explication avancée par ces spécialistes de l’université norvégienne des Sciences et des Technologies ? Un phénomène de stress, d’obsession, qui conduit à adopter des comportements alimentaires totalement inadaptés (restrictions inconsidérées, régimes à répétition, sauts de repas…). Il serait intéressant de réaliser une étude du même ordre en s'intéressant cette fois aux adultes, et il ne serait pas surprenant qu'elle aboutisse à des observations similaires.
Un article sur le sujet a été publié dans le « Journal of Obesity ».